271 Dossier TMS Bonhomme Bâtiment

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« Régulièrement, des salariés nous disent avoir mal à l’épaule, au coude, au dos… », souligne Amandine Cabanne, responsable QSE de Bonhomme Bâtiment, entreprise drômoise de conception et réalisation de bâtiments à structures métalliques (105 salariés). L’entreprise, à l’écoute de ces alertes et d’une proposition de la Carsat, a formé pendant six mois une personne-ressource, en l’occurrence sa responsable QSE. Elle a bénéficié d’une subvention.

Cerner les priorités

« J’ai été formée avec des représentants d’entreprises intégrées au programme TMS Pros de la Carsat. J’utilise leurs outils », explique Amandine Cabanne. Elle a ensuite pu mettre sa formation en application dans son entreprise. Sa démarche a démarré par un état des lieux et une évaluation. Accidents du travail, maladies professionnelles, aménagement des postes sont d’abord recensés. « Puis, je suis allée à la rencontre des équipes, avec une grille d’évaluation des postes de travail. Une fois ce travail réalisé, nous avons sélectionné, avec la direction, les postes prioritaires à travailler », poursuit la responsable QSE. Il est alors décidé de faire porter la première analyse sur les couvreurs bardeurs.

Associer les équipes

« Il y a de nombreuses étapes pour poser un bardage. Il a fallu tout étudier… J’ai passé plusieurs journées avec les personnes sur le chantier. J’ai beaucoup discuté pour comprendre pourquoi elles procèdent de telle ou de telle façon », se souvient Amandine Cabanne. Les photos et vidéos qu’elle réalise vont l'aider à analyser ensuite les situations de travail et les facteurs de risque, comme la position debout prolongée, les bras en l’air, les vibrations… Amandine Cabanne tient compte de la fréquence, du ressenti, de la répétition et du poids. Un groupe de travail, de personnes d’âge et d’ancienneté différents, est ensuite composé pour chercher et tester des solutions.

Tester des solutions et mesurer les résultats

Plusieurs pistes trouvées par le groupe sont alors testées, notamment des serre-joints à une main et des tréteaux réglables en hauteur. « Nous avons aussi simplement changé l’organisation sur un poste, en associant le chef d’équipe au conducteur de travaux pour la préparation du chantier », explique la responsable QSE, qui va désormais s’attaquer à d’autres postes. « Il faut compter trois à quatre mois pour analyser un poste, car j’ai aussi d’autres missions. » L’efficacité des actions sera mesurée dans le temps à l’aide d’indicateurs sur le nombre de maladies professionnelles, d’accidents du travail ou du ressenti terrain. « Cela joue d’ores et déjà sur la reconnaissance des équipes.»

J’ai beaucoup discuté pour comprendre pourquoi les personnes procèdent de telle ou de telle façon.

Amandine Cabanne

Cerner les priorités pour mieux agir

Bonhomme Bâtiment s’est inspirée de l’esprit du programme TMS Pros de l’Assurance maladie-Risques professionnels. Cette démarche, qui dure un à deux ans, vise à identifier, connaître et maîtriser le risque TMS. Elle établit les priorités et débouche sur le diagnostic et le plan d’action d’une première situation de travail. La démarche s’appuie sur une montée en compétences de l’entreprise pour un investissement dans la durée.

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