Une exposition aux poussières de bois largement réglementée
Date de mise à jour : 1 juin 2022 - Auteur : Jeremy Debreu
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La valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) aux poussières de bois est fixée à 1 mg/m3 d’air pour 8 heures de travail. Mais comment se contrôle-t-elle, et avec quel suivi dans le temps ? Classée CMR, la poussière de bois est suivie de près et depuis longtemps.
Poussières de bois : le contrôle de la VLEP obligatoire et annuel
Il est réalisé par un organisme externe accrédité, en opérant avec un filtre porté à l’épaule par un opérateur durant sa journée de travail. Le filtre est alors pesé en laboratoire, et on obtient par déduction une valeur de masse de poussière : c’est la mesure gravitaire. En cas de dépassement, les postes de travail concernés sont mis à l'arrêt jusqu'au déploiement de mesures propres à assurer la protection des salariés. Cette dernière est tenue à des obligations de ventilation, de captation
à la source des poussières et de recyclage d’air (articles R4222-10 à R4222-17 du Code du travail). Chaque salarié concerné bénéficie d’un suivi individuel renforcé auprès de la médecine du travail tout au long de sa carrière professionnelle.
Le contrôle de la VLEP bien plus complexe depuis 2009
ce qui entraîne une augmentation du coût du contrôle, celui-ci étant à la charge de l’entreprise qui fait la commande auprès d’un organisme accrédité. Surtout, la mesure gravitaire ne permet pas de distinguer réellement l’impact précis des différentes activités de l’opérateur durant sa journée. L’étude Propobois coréalisée par l’OPPBTP et FCBA permet justement d’autoévaluer l’exposition des opérateurs.
Affichage : des affiches de sensibilisation à l’équipement systématique des machines par un système de captation à la source. - « Atelier bois : système d’aspiration des poussières »