Risque routier : trop peu de sensibilisation dans les TPE et PME selon une étude

La route demeure la première cause de mortalité au travail, mais cette réalité semble encore méconnue selon la dernière étude MMA. Seuls 15 % des dirigeants et 31 % des salariés (tous secteurs confondus) estiment qu’il s’agit de la première cause d’accidents mortels au travail, soit - 2 points pour les dirigeants et les actifs par rapport à 2022.

D’ailleurs, en 2023, seulement 6 % des dirigeants de TPE et PME (soit 98,8 % du tissu économique en France) ont planifié des actions de prévention, contre 58 % dans les entreprises de plus de 250 salariés. Précisons que cette étude s’inscrit dans le cadre des Journées de la sécurité routière au travail, qui se déroulent du 22 au 26 mai 2023.

Risque routier : une meilleure prise de conscience de la responsabilité des dirigeants

Seul un dirigeant sur deux sait que sa responsabilité est engagée en cas d’accident de la route impliquant un de ses salariés sur son trajet domicile-travail, et 64 % sur un trajet professionnel. Mais la prise de conscience des dirigeants sur leur responsabilité lors des trajets domicile-travail progresse, avec + 6 % points par rapport à 2022.

Enfin, l’inscription du risque routier dans le document unique (obligatoire) est également légèrement plus fréquente, avec 45 % des dirigeants qui déclarent avoir mentionné ce risque (+ 1 point versus 2022).

Les conduites à risques en augmentation chez les salariés

Du côté des salariés, 32 % d’entre eux disent avoir suivi une ou plusieurs formations de sensibilisation au risque routier (+ 7 points par rapport à 2022), et 26 % estiment que les actions mises en place par leur entreprise sont fréquentes (+ 3 points).

Ils sont toutefois en attente d’actions d’information et de sensibilisation de la part de leurs employeurs, comme l’instauration d’une charte de bonnes pratiques au volant (29 %) ou la mise en place d’actions de sensibilisation (28 %).

Alors que 43 % des actifs conduisent régulièrement un véhicule pendant leur journée de travail (au moins une fois par mois), ils sont nombreux à être imprudents sur les routes : 84 % adoptent au moins un comportement à risque (+ 2 points par rapport à 2022). Deux risques augmentent notamment : l’utilisation du téléphone (+ 5 points) et la somnolence au volant (+ 6 points).

Résultat : près d’un conducteur sur deux (49 %) a manqué de peu d’avoir un accident au cours des quatre dernières années, dont 54 % à cause d’un manque d’attention. Quelque 22 % ont déjà eu un accident (+ 3 points versus 2022). Enfin, 43 % des salariés ont reçu une amende, et 38 % ont perdu des points sur leur permis.