Culture de sécurité : quand le diagnostic agit comme un révélateur

©ICSI - Cahier "Culture de Sécurité - Comprendre pour agir"

Le diagnostic de sécurité en trois étapes

Première étape de la démarche culture de sécurité, le diagnostic se déroule sur une période de six à huit mois. Premier volet, l’analyse documentaire permet aux experts de l’OPPBTP de prendre connaissance du système de management de la sécurité de l’entreprise. Elle est suivie d’immersions de terrain sous forme de visites sur les chantiers : prise de poste, observation des situations de travail et des arbitrages, participation à des réunions, échange avec au moins une personne de chaque hiérarchie, mais aussi échanges en agences avec les services support ou le chef d’agence… de quoi apprécier comment fonctionnent les collectifs.

Enfin, un questionnaire, bâti avec l’entreprise et portant sur les attributs et les croyances sur les niveaux de sécurité, est soumis à l’ensemble des salariés. Il est accompagné d’entretiens collectifs. « Ce ne sont pas les vérités qui influent sur les manières de faire des ouvriers sur le chantier, mais bien plus la perception qu’ils ont des situations, rappelle Philippe Maygnan, directeur Grandes Entreprises à l’OPPBTP, pour expliquer ce processus. Chez Eurovia France, par exemple, 20000 personnes réparties dans 164 agences ont contribué au diagnostic. »

Diagnostic de sécurité : l'analyse et la restitution des résultats

« Les résultats bruts de ces questionnaires peuvent faire apparaître des différences de perception de la sécurité dans l’entreprise entre niveaux hiérarchiques, métiers ou agences. Le logiciel qui traite ces données nous permet de nous focaliser sur les principaux écarts observés lors des entretiens collectifs. »

La restitution s’effectue par niveaux hiérarchiques ou par métier à partir du modèle d’analyse des croyances et des attributs de la culture sécurité. « Le diagnostic positionne l’entreprise par rapport aux entreprises industrielles et du BTP. La photo qui en résulte révèle souvent que managers et opérateurs de chantier n’ont pas la même perception des risques. Les phases après diagnostic entendent rapprocher ces deux mondes. »

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