Culture de sécurité dans les PME/TPE : jouer la carte du circuit court
Date de mise à jour : 13 juin 2022 - Auteur :
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Les grands principes de la culture de sécurité, être proactif et adopter les meilleurs comportements possibles, sont valables pour les PME ou TPE », estime Marc Girard, responsable Conseil Grandes Entreprises à l’OPPBTP. Benoît Lanfry, directeur général d’ATD, PME de deux cents salariés, confirme : « La démarche est pertinente dès lors que le management est prêt à s’impliquer et à se remettre en cause. Nous en attendons beaucoup, notamment une prise de conscience collective que la sécurité n’est pas qu’une affaire d’encadrement travaux, de HSE ou de direction. Qu’elle devienne un automatisme, une valeur d’entreprise. »
Redonner du sens au travail
« Dans les PME, le fonctionnement en circuit court permet de réduire l’inertie, de donner du sens à la démarche et de trouver des applications », poursuit Benoît Lanfry. Tout dépend aussi de l’activité. Filiale du Groupe Vinci spécialisée dans les Terrassements Spéciaux (démolition et dépollutions chimique et pyrotechnique), l’entreprise Navarra TS compte une trentaine de salariés. Sollicitée en 2019 par la maison mère pour étrenner la démarche culture de sécurité, elle a atteint l’étape « Programme ».
« Dans notre activité, qui implique la manutention de produits chimiques et de munitions, le risque zéro n’est pas un vain mot, explique Emmanuel Servant, le dirigeant. Pour autant, le diagnostic a permis une remise à plat des circuits de communication et de redonner du sens au travail de chacun. Même à notre échelle, l’accompagnement extérieur, la transparence de la démarche et la libération de la parole ont été très constructifs. »
À venir :– Dans la continuité du partenariat Icsi/OPPBTP, deux groupes de travail sur le déploiement des règles d’or en entreprise et sur celui du leadership sécurité doivent produire d’ici à la fin de l’année des documents à destination des entreprises.
Documentation : « La culture de sécurité dans les projets de construction », Amel Sedaoui et Marc Girard pour les Cahiers de la sécurité industrielle (n° 2019-03).