Chantier de la Tour Pleyel, relever le défi logistique
L’approvisionnement des plaques de plâtre au cœur des chantiers constitue un challenge déterminant pour les conditions de travail des opérateurs.
Date de mise à jour : 3 nov. 2023 - Auteur : Jeremy Debreu
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Le risque TMS est élevé lors des phases de manipulation des plaques de plâtre. La phase d’approvisionnement est donc particulièrement sensible. C’est le cas sur le chantier de réhabilitation de la tour Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). « Il s'agit d'une restructuration lourde de la tour de quarante étages sur cinq niveaux d’infrastructures et la construction d’une tour attenante de grande hauteur. Actuellement nous sommes en phase de travaux de corps d'état architecturaux, avec plus de 950 compagnons travaillant de manière simultanée », explique Christophe Lhortolary, gérant de LM3C, entreprise spécialisée dans la coordination et la prévention de projets de construction et coordonnateur SPS de ce chantier. C’est le défi le plus important sur ce chantier, qui a démarré en 2016 : « La réussite de ce projet est liée à la logistique et les moyens mis en place. Comme le chantier est en vertical, l’approvisionnement est très important en termes de volume et de flux. » Sur place, les quatre premiers niveaux de la tour Pleyel servent de zone de stockage logistique, et une autre zone se situe dans les étages supérieurs. Pour acheminer les matériaux, deux ascenseurs provisoires de chantier en façade ont été installés et un ascenseur intérieur, d’une capacité de dix tonnes de charge, soit deux palettes de plaques de plâtre, a été créé spécifiquement pour le projet. Ces zones de stockage intermédiaires ont nécessité une reprise structurelle des planchers pour supporter les charges associées. Opérationnellement, toutes les livraisons à pied d'œuvre sont commandées directement par les responsables d’opération de chaque entreprise via une application.
Les murs et l’isolation au cœur de la coactivité
Pour que l’hôtel puisse ouvrir au printemps 2024 avant les Jeux olympiques, il est nécessaire de progresser avec beaucoup d’activités en simultané, et les plaquistes interviennent en trois phases, précise Christophe Lhortolary : « D’abord l’ossature, puis la peau intérieure avant le passage des corps d’états techniques, puis la peau extérieure juste avant les enduiseurs et les peintres. » Des enchaînements serrés pour tenir le rythme soutenu de livraison : cinq étages toutes les deux semaines.