275 Dossier formation initiale - Accueillir, former et sécuriser les apprentis

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Conserver une bonne forme physique et mentale, bien dormir, apprendre à se concentrer, à se réceptionner en cas de chute, travailler en équipe : la pratique régulière du sport a de multiples vertus pour les jeunes comme pour les entreprises du BTP qui les emploient. « Malheureusement, quand ils rentrent en apprentissage, 75 % des jeunes licenciés dans un club abandonnent leur sport », déplore Jérôme Durand, directeur de l’Association nationale pour le développement du sport dans l’apprentissage (ANDSA). Selon l’ANDSA, les jeunes sont sédentaires, passent en moyenne trois heures et demie par jour sur des écrans, vont trop souvent au fast-food, ont mal au dos, sont essoufflés… « Nous réalisons annuellement des tests physiques et avons mesuré une baisse sensible de leurs capacités cardiaques depuis le Covid », confirme Christophe Douaud, formateur en EPS au CFA de Saint-Brevin-les-Pins en Loire-Atlantique.

Faire bouger les apprentis

Pour remédier à cette situation, le programme « BTP BTP » (Bien dans ta peau, bien dans ton poste) de l’ANDSA permet de financer, via le CCCA-BTP, des opérations qui font bouger les apprentis. Une section Sport-Études et Métiers a ainsi vu le jour au CFA de Saint-Brevin. Elle offre quatre heures de sport supplémentaires aux apprentis, les mardis et jeudis soir. Christophe Douaud, également préparateur mental, les fait travailler sur le corps, mais aussi l’esprit. Des exercices portent sur la concentration et cette denrée rare attaquée par les écrans de jeux et les réseaux sociaux : l’attention. Durant ces séances, ils découvrent comment améliorer leurs performances sportives et professionnelles. « Avec nos jeunes, les interdictions ne marchent pas… Il leur faut comprendre comment fonctionne leur système de l’attention, première étape pour sortir de l’addiction aux écrans », estime Christophe Douaud.

Préparation mentale ou comment gérer ses émotions

Titouan Rafflegeau est inscrit aux cours de cette section. Il pratique le basket depuis treize ans et suit une formation pour devenir pompier volontaire. « La préparation mentale nous aide à nous calmer dans différentes situations. Elle me sert à trouver les bons mots avec les autres joueurs quand je joue au basket ou à gérer mes émotions dans l’entreprise, quand il y a du stress », témoigne cet apprenti en charpente de 18 ans, qui, malgré un programme chargé, n’a pas arrêté le basket. Une petite victoire.

Contre le stress : un « caisson de repos »

Un mélange d’art-thérapies et de sophrologie pour évacuer un stress : c’est ce que permet le « caisson de repos » de la maison familiale rurale (MFR) de Talmont-Saint-Hilaire en Vendée. Dans une petite salle, les apprentis sont invités à enfiler un casque sonore pour contempler une œuvre d’art. « La qualité d’écoute les entraîne dans un scénario sonore apaisant », explique Dominique Charbonneau, le directeur de cette MFR formé à l’analyse transactionnelle.

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