Des idées inspirantes de l’étranger : le cas du Canada

Mohamed Trabelsi, de la direction technique de l’OPPBTP, a réalisé un comparatif des bonnes pratiques observées à l’étranger, qui sera publié dans le guide. Il ne tarit pas d’éloges sur le Canada : « Nous avons identifié une forte valeur ajoutée chez les Américains, les Canadiens ou les Japonais, par exemple sur la prise en compte de l’humidité. Au Canada, des seuils d’exposition sont définis, avec des systèmes d’alerte. Le ministère de la Santé et des Services Sociaux a développé un site Internet pour les fortes chaleurs, et il permet, suivant les données d’entrée (température, humidité, exposition), d’aider à déterminer le plan d’action. »

Deux outils de pilotage

Mais quel est le secret outre-Atlantique, qui fait des Canadiens des précurseurs sur la prévention des risques face aux fortes chaleurs ? La réponse tient en deux outils de pilotage : l’indice WBGT et la norme ISO 7243. Le système de mesure de la contrainte thermique diffère suivant les régions du monde et l’indice Humidex (Canada) intègre l’humidité en plus de la température. Le WBGT ajoute le rayonnement solaire dans l’équation. La norme ISO 7243 pondère avec des facteurs individuels, comme l’effort physique réalisé ou le type de vêtements portés. Ceci permet de fixer des seuils maximaux d’exposition à la chaleur adaptés à la réalité de la situation. « Les Canadiens fixent une température et un taux d’humidité maximal avec l’indice WBGT pour conditionner l'alerte forte chaleur », enchaîne Mohamed Trabelsi. Inspirant pour formuler une réponse complète aux attentes de la branche sur le risque de fortes chaleurs.