Des travaux sans tranchée mais pas sans précautions

Qui dit sans tranchée ne dit pas sans fouille. Invariablement, les travaux sans tranchée nécessitent deux puits, un de départ et un d’arrivée, pouvant être séparés de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres (dans le cas du tunnelier). Toutes les mesures de prévention des chutes – protection collective et/ou individuelle – sont donc requises, y compris pour les personnes intervenant dans les regards sur les réseaux d’assainissement. Comme sur tout chantier, propreté et rangement sont gages de sécurité.
Dans le cas du forage dirigé horizontal (voir infographie ci-dessus), une pompe est utilisée pour récupérer la boue générée par les travaux. Quant aux quelques mètres cubes de déblais (au lieu de plusieurs dizaines avec tranchée ouverte), ils peuvent être évacués dans un seul camion benne.

Repérage, déclaration, attestation 

Si l’étude géologique est essentielle lors de travaux neufs, la réhabilitation par chemisage ou gainage du tube en place impose des prérequis semblables à ceux des travaux standards. Quels sont les risques d’atteinte aux autres réseaux enterrés à proximité ? L’obtention de la déclaration d’intention de commencement de travaux (DICT) est indispensable à l’ouverture du chantier. La déclaration de projet de travaux (DT) fait partie des obligations du maître d’ouvrage afin de valider la viabilité du projet. Tout comme, pour l’entreprise, l’attestation d'intervention à proximité des réseaux (AIPR). Les travaux sans tranchée font appel aux techniques d’inspection, de repérage et de cartographie des réseaux. L’inspection des réseaux par caméra est un préalable aux opérations de réhabilitation. L’identification des endroits où se situent les désordres et leur nature détermine le choix d’une technique, ponctuelle ou continue.