272 Dossier Alain Le Blainvaux

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Chargé de l’animation de plusieurs commissions techniques au syndicat des Canalisateurs*, Alain Le Blainvaux contribue à l’accompagnement de ses adhérents et à la promotion de la qualité de leurs travaux. Le métier est questionné par l’opportunité des travaux sans tranchée (TST).

Dans quel contexte les travaux sans tranchée sont-ils appropriés ?

Les travaux sans tranchée sont une solution dès qu’un chantier rapide est souhaité ou que la tranchée n’est pas envisageable pour des raisons liées à l’environnement du chantier. La composition du sous-sol ou son encombrement peuvent complexifier les travaux ouverts, impliquant des blindages spécifiques et des engins. De plus, les travaux sans tranchée réduisent considérablement la zone de travaux et donc l’emprise du chantier.

Les TST sont-ils particulièrement adaptés au milieu urbain ?

Effectivement, bien que ce ne soit pas le seul domaine d’application. L’acceptabilité par les riverains des nuisances causées par le chantier devient déterminante dans le choix de la technique. Le « sans tranchée » supprime la gestion des poussières, du bruit ou des vibrations. Il évite les zones tampons de stockage des blindages, les rotations de camions pour déplacer déblais et remblais, les chemins de contournement, sans parler de la gestion du trafic automobile. Les TST sont donc plus faciles à conduire pour le maître d’ouvrage, qui intègre dans le coût global l’avantage de travaux acceptables, plus rapides, sans dédommagement des commerces ou autres coûts connexes.

Des atouts en matière environnementale également…

De fait, éviter la tranchée ouverte permet d'empêcher la destruction d’une bande de sol, avec la faune, la flore, toute la biodiversité qui s’y loge. Avec les TST, les atteintes à l’environnement sont limitées à de faibles emprises. Qui plus est, la diminution des mouvements de terre réduit la consommation de carburant et l’empreinte carbone du chantier.

En matière de prévention des risques, quels sont les bénéfices ?

Là encore, les principaux risques des travaux traditionnels sont en grande partie évités, à commencer par les éboulements, les risques d’ensevelissement ou ceux associés à l’utilisation des engins et outils. Même si un puits d’accès reste nécessaire, le « sans tranchée » supprime beaucoup de situations dangereuses. Comme le rappelle à propos la campagne « Routes barrées », le risque routier reste cependant un risque majeur.

Les techniques connaissent-elles des évolutions notables ?

La puissance des machines a augmenté, permettant de traiter des diamètres plus importants, passés de 800 à 2 000 mm. Les gaines aussi progressent. Avant, en réhabilitation, on restaurait l’étanchéité. Aujourd’hui, on installe des tubes structurants qui, par polymérisation, confèrent à la canalisation une résistance et une longévité équivalente à l’installation d’origine. Les progrès liés aux fournitures et l’obtention récente de l’attestation de l’Agence régionale de santé sur des gaines ouvrent la distribution de l’eau potable aux techniques sans tranchée.


*www.canalisateurs.com/

Le « sans tranchée » supprime beaucoup de situations dangereuses.

Alain Le Blainvaux, conseiller Technique et Prévention au syndicat des Canalisateurs

Conseiller « Technique et Prévention » au syndicat des Canalisateurs, Alain Le Blainvaux gère l’animation de quatre commissions :- « Travaux sans tranchée », - « Technique », - « Réseaux de thermie »- « Prévention ».

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