Les causes de la chute illustrées par trois exemples-types
Sur les chantiers de second œuvre, l’OPPBTP analyse les causes d’une chute grave ou mortelle et recherche avec les entreprises les solutions qui auraient pu les éviter.
Date de mise à jour : 29 avr. 2024 - Auteur : Loïc Féron
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1. En amont, prévoir, pour les skydomes sans grille, un système de protection antichute des trémies.
2. Utiliser un drone pour prendre des mesures et inspecter la toiture.
3. Travailler depuis un chemin de circulation avec harnais et ligne de vie.
Pour éviter les chutes graves depuis une toiture fragile, la préparation du chantier en amont permet de sélectionner les moyens de protection parmi de multiples solutions.
1. L’impréparation et l’absence de protection
Pour son deuxième jour sur ce chantier de reprises d’étanchéité en toiture d’un immeuble collectif, un ouvrier intérimaire, qui déposait l’ancien revêtement, a fait une chute de 5 mètres à travers un puits de lumière de type skydome. Les deux autres salariés, pourtant situés à quelques mètres, n’ont pas vu la victime chuter et l’ont retrouvée inconsciente sur le palier du premier étage. Dans ce cas, une meilleure préparation du chantier aurait permis de prévoir la protection des skydomes par des filets de sécurité ou des grilles antichute.
2. L’absence de moyens de protection en phase repérage
Un maître ouvrier, chef d’équipe en CDI, monte sur un toit en fibres-ciment pour prendre des cotes. Il passe à travers les plaques fragiles, et fait une chute de 3 mètres. Dans une situation similaire, un chef de chantier, monté pour établir un devis, tombe d’une hauteur de 3 mètres après qu’une plaque a cédé sous son poids. Dans ces deux cas, aucun matériel spécifique n’était prévu. L’usage d’un drone pour faire une inspection, prendre des mesures ou établir un devis évite de monter sur la toiture, et supprime donc le risque de chute de hauteur.
3. Des moyens de protection inadaptés ou mal utilisés
Un chef d’équipe réalise des travaux de réparation sur des plaques fibres-ciment. Échelles de toit et passerelles en aluminium sont utilisées pour circuler et effectuer les travaux. Lors du remplacement d’une plaque, le salarié, déséquilibré par le mouvement du chemin de circulation mal fixé, prend appui sur la toiture fragile. La ruine du support l’entraîne dans une chute de 4 mètres. L’utilisation des chemins de circulation dans le respect des préconisations du fabricant (bien fixés à la structure), complétés de filets de sécurité en sous-face ou d’un système d’arrêt de chute avec points d’ancrage (définis et vérifiés par l’encadrement), aurait permis de prévenir les risques de chute dans l’emprise du bâtiment.