Coordonnateur SPS : un acteur clé au quotidien
La mission CSPS porte, notamment, sur la mise en commun de moyens logistiques, d’infrastructures et de protections collectives.
Date de mise à jour : 24 févr. 2025 - Auteur : Jeremy Debreu

©OPPBTP
Raphaël Selamme est directeur d’activité SPS au sein du bureau de contrôle Socotec. Il évoque certains aspects essentiels de sa mission : « Le CSPS a pour mission de définir la mise en œuvre d'infrastructures logistiques adaptées pour limiter le recours à la manutention manuelle et limiter les risques liés à la coactivité sur le chantier. » Ces infrastructures doivent être définies après avoir fait l’objet d’une étude en conception prenant en compte la nature de l’opération et ses particularités, notamment en termes de circulation, accès et manutention. Elle doit être réalisée conjointement avec la maîtrise d’œuvre, qui s’assurera de la traduction économique de ces infrastructures dans les pièces écrites en cohérence avec le plan général de coordination SPS (PGCSPS) élaboré par le CSPS. Après quinze ans d'expérience comme préventeur puis responsable qualité sécurité et CSPS, Raphaël Selamme s’est orienté vers la fonction de coordonnateur SPS, avec un attrait particulier pour la logistique de chantier, pour « convaincre les différents acteurs en phase conception – MOA, MOE, économistes, architectes – d’investir dans des infrastructures adaptées, un compromis gagnant-gagnant pour tous les acteurs de l’opération. »
Valoriser la mission de coordination SPS
En contribuant à l’intégration de ces infrastructures de chantier, au plus tôt au cours de la conception du projet, le CSPS valorise sa mission et devient l'un des acteurs forts de l’opération. « J’essaie de convaincre le client qu’en investissant dans des infrastructures cohérentes avec les besoins du chantier, on peut avoir une performance bien meilleure à tous niveaux, économique et social. » L’anticipation des interventions de chaque corps de métier est cruciale. Raphaël Selamme évoque quelques souvenirs anecdotiques, dont un lift pour l'accès en couverture qui avait une vitesse de translation verticale beaucoup trop lente, peu efficiente. D’autre part, certaines entreprises exercent un rôle moteur, insufflant une dynamique constructive. Il se souvient notamment de sa grande stupéfaction sur le chantier de la Banque de France, lorsqu’il a vu pour la première fois un auxiliaire de manutention pour les translations horizontales de profilés métalliques lourds, un chariot de type transporteur TC1 : « La tâche devenait non seulement efficace, mais presque divertissante, les compagnons du chantier éprouvaient une réelle satisfaction à l’employer. » Raphaël Selamme conclut sur l’importance de la mutualisation de moyens pour réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS). L'utilisation de moyens mécanisés, comme les monte-charges ou les grues, voire des équipements sophistiqués (comme les chariots télécommandés) pour les opérations plus lourdes, contribue en effet à réduire les TMS.
En investissant dans des infrastructures cohérentes avec le besoin du chantier, on peut avoir une performance bien meilleure.