Parcours professionnels : faire parler les salariés
Les échanges réguliers avec les salariés aident à adapter les parcours professionnels à l'allongement de la vie active et à anticiper d’éventuelles difficultés.
Date de mise à jour : 29 juil. 2024 - Auteur : Armelle Gegaden
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Les petites entreprises, qui ne disposent pas de fonctions supports, ni de métiers variés, peuvent être bien à la peine pour proposer de nouveaux postes à leurs salariés qui seraient déclarés inaptes. Les plus grandes entreprises ont davantage de marges de manœuvre pour gérer les parcours professionnels de leurs équipes, afin de les préserver. Mais encore faut-il réussir à détecter les signaux faibles d’usure professionnelle, ce qui implique un travail commun des ressources humaines et des préventeurs pour croiser leurs indicateurs. Le dialogue avec les salariés est également important, même s’il n’est pas toujours évident. « Certains ont des difficultés à se dire qu’ils n'arriveront pas à aller au bout », témoigne Sylvie Bauchet, directrice des ressources humaines de l’entreprise Bec Construction Champagne, entreprise générale de 100 salariés du groupe Fayat. Pour y remédier, elle a instauré un dialogue salarié senior dès 50 ans lors des entretiens annuels.
La SNIE, entreprise familiale de 500 personnes spécialisée dans la conception et la réalisation d’installations électriques courants forts et faibles, va à la pêche aux informations lors de temps forts : l’entretien annuel et l’entretien professionnel « Bilan 6 ans ». Ces moments privilégiés permettent de faire le point sur les souhaits d’évolution, de formation et les compétences. Ils sont aussi un moyen d’anticiper d’éventuelles difficultés et d’envisager des reconversions. Dès lors que des signaux d'alerte ou des restrictions liées à la pénibilité du travail apparaissent, une équipe pluridisciplinaire est mobilisée. « Cette équipe réunit nos services RH, nos services prévention, des experts du CSSCT… Un dialogue est amorcé pour orienter éventuellement le salarié vers un autre métier de l’entreprise », souligne Joël Chêne directeur QSE et RSE de cette société implantée en Seine-et-Marne. Certains électriciens chantiers sont ainsi devenus acheteurs. Des monteurs sont devenus chefs de chantier puis conducteurs de travaux.
Sur preventionbtp.fr– Boîte à outils de l'OPPBTP « TMS : les aides du FIpu ».– Tiré à part du magazine PréventionBTP : TMS, tous concernés !Sur ameli.frToutes les informations sur la subvention Prévention des risques ergonomiques disponibles sur le site de la Cnam.