Recrutement : quatre pistes pour attirer et fidéliser les jeunes de la génération Z
Date de mise à jour : 7 févr. 2024 - Auteur : Armelle Gegaden
©Daniel Balakov / Getty Images
En misant sur la qualité de vie au travail, un management de qualité et une vraie politique d’intégration des apprentis, les TPE-PME ont désormais toutes leurs chances face aux grands groupes pour attirer et fidéliser les Z. Quelques pistes d’action.
Adopter une communication d’égal à égal
« Ces jeunes ont conscience qu’on peut s’abîmer. Ils sont plus vigilants, car sensibilisés à la préservation de leur santé », témoigne Jean-Pascal Decroix fondateur de STME, PME de 50 salariés spécialisée dans le chauffage, la plomberie et l’électricité, en région Sud. Pour les rassurer, faire passer les messages de prévention et les former, l’intégration est une étape clé. En la matière, la rhétorique a son importance. « On ne va pas leur dire, “mon petit, on va te former”. » Le dirigeant doit en effet adopter une communication « peer-to-peer », d’égal à égal. Responsabilisés, les jeunes sont associés à différents projets de réflexion sur l’entreprise. « Nous pensons qu’ils ont vraiment quelque chose à nous transmettre. »
Accueillir et intégrer vraiment les apprentis
Autre entreprise, autre méthode : Maho Bâtiment, en Bretagne, a créé un parcours de formation sur mesure pour ses apprentis, avec un chef de chantier qui leur transmet savoirs et compétences pendant six mois à deux ans. L’entreprise leur fournit aussi des guides, un livret de prévention… Résultat, les jeunes travaillent dans la sérénité. « Et, grâce au bouche-à-oreille, je n’ai plus aucun mal à trouver des apprentis », témoigne sa DRH Ghislaine Dacquay.
Opter pour un management circulaire
STME a opté pour un management circulaire, en étoile autour du dirigeant et sans chaîne hiérarchique. Chaque employé avance de façon autonome à l’aide d’objectifs Smart (spécifique, mesurable, acceptable et ambitieux, réaliste, temporellement défini). Dans le domaine de la prévention, cela se traduit par une responsabilisation de chacun, comme l’exprime son gérant : « En matière de sécurité, il n’y a pas de chef. Tout le monde a son mot à dire, qu’il soit jeune ou pas », souligne Jean-Pascal Decroix.
Miser sur la qualité de vie au travail
Le critère numéro un pour les Z n’est plus le salaire. Les petites entreprises peuvent faire la différence en misant sur la qualité de vie. Pascal di Stephano, fondateur de Mu Fangzi, entreprise spécialisée dans les maisons à ossature bois, dans les environs de Marseille, joue à 100 % cette carte. L’entreprise est passée aux 35 heures, mais sur quatre jours. Les Z qui composent l’essentiel de l’effectif ont ainsi des week-ends de trois ou quatre jours. « Mon taux d’absentéisme est extrêmement faible », se félicite le dirigeant.
En matière de sécurité, il n’y a pas de chef. Tout de monde a son mot à dire, qu’il soit jeune ou pas.
Jean-Pascal Decroix, dirigeant de STME