255 Dossier Crise Covid

©OPPBTP

D'avril 2020 à octobre 2021, la crise sanitaire a eu des impacts profonds sur l'activité économique, jusqu'à rentrer dans les habitudes : port du masque, gestes barrières, distanciation… Pourtant, les entreprises ont suivi de près les cycles épidémiques pour s'adapter à la réalité quotidienne. Nous sommes retournés voir trois entreprises qui avaient témoigné en avril 2020.

1. Évolutions du protocole Covid.

« Le guide de l'OPPBTP vient de publier sa 15e version, en conséquence nous avons aussi fait évoluer notre guide en interne pour coller aux évolutions des différents protocoles ». Pour Olivier Stienne, directeur Prévention et Lean Management chez Rabot Dutilleul Construction, le groupe s'est adapté continuellement, avec pragmatisme : « Nous avons abandonné la prise de température à l'entrée d'un chantier, dont l'efficacité s'est avérée limitée a posteriori. »

2. Fonction de référent Covid.

La fonction de référent Covid, l'un des points fondamentaux du guide de préconisations de sécurité sanitaire de l'OPPBTP, a fortement évolué, passant de référent unique à porte-parole inter-corps d'état dans les chantiers à coactivité : « En cas de cluster, le CSPS organise une réunion pour les référents Covid de chaque entreprise », détaille Cyril Soares, animateur SQE principal IDF chez Rabot Dutilleul Construction. « En 2021, nous avons prononcé deux arrêts de chantier sur décision de l'encadrement. Des décisions internes fortes dont l'objectif était de ne prendre aucun risque et de préserver le capital santé de tous les acteurs présents sur chantier. »

3. Déploiement de la vaccination.

Le déploiement large de la vaccination durant l'été va contribuer à circonscrire le risque épidémique, même s'il est difficile d'en tirer déjà des conclusions. Franck Ollivier, directeur Prévention Santé Sécurité d'Eurovia, rappelle que « le sujet des vaccins et du pass sanitaire appartient à l'État et ne concerne que certaines activités de nos clients. Pour ce qui concerne les TP, l'obligation vaccinale va apparaître par effet de bord pour l'instant », par exemple dans le cadre d'un chantier au sein d'un établissement recevant le public concerné par l'obligation vaccinale et le pass (Ehpad, hôpitaux…).

4. Renforcement du dialogue.

Didier Nabaffa, dirigeant de la petite entreprise éponyme, se sent parfois démuni face à une partie de ses équipes « déboussolées par les protocoles stricts au travail et le relâchement total aux terrasses des restaurants. » Après le pragmatisme efficace dont l'entreprise a fait preuve en 2020, c'est un sentiment de lassitude qui domine. Pour lui, la solution passe par le dialogue : « On répète les informations qui justifient la mise en place de nos protocoles, en essayant toujours de produire des arguments logiques. Mais comme toutes les mesures de prévention, elles nécessitent des piqûres de rappel. » Sans jeu de mot.

Capitaliser sur les bonnes pratiques

Selon Franck Ollivier, il est souhaitable de « capitaliser sur les bonnes pratiques qui ont été renforcées par cette crise, en interne et vis-à-vis des administrations. La question de l’hygiène doit être renforcée dans nos activités. On a tendance à opposer santé-sécurité et production, en arguant du coût… La mobilisation exceptionnelle de ces derniers mois a prouvé que c’est la mise en place de mesures de sécurité qui a permis à l’activité de se poursuivre dans de bonnes conditions. »

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