Le risque routier encore sous-estimé dans les TPE et PME
La quatrième étude MMA sur le risque routier en entreprise révèle que les dirigeants de petite et moyenne entreprises méconnaissent encore leur responsabilité en cas d’accident de la route de leurs salariés. Peu d’entre eux ont mis en place des actions de prévention dédiées, hormis dans le BTP où les chefs d’entreprise semblent plus sensibilisés.
Date de mise à jour : 5 juin 2019
Plus de huit dirigeants de TPE et PME sur dix sous-estiment le risque routier. C’est ce que révèle la quatrième édition de l’ étude MMA sur le risque routier en entreprise * dévoilée le mois dernier à l’occasion de la Semaine pour la sécurité routière au travail. Pourtant, les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité au travail, tous secteurs confondus. Face à cette réalité, seuls 18 % des chefs de TPE et PME classent le risque routier au premier rang des risques professionnels (-7 points par rapport à 2016).
Les chefs d’entreprise sont également peu au fait de leur responsabilité en cas d’accident d’un salarié. 62 % savent qu’un dirigeant peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel et 42 % lorsqu’il s’agit du trajet domicile-travail. L’étude note cependant une amélioration par rapport à 2018 sur ces items avec des hausses respectives de 8 et 11 points.
Actions de prévention : le BTP en tête
Si l’étude révèle également que la mention du risque routier dans le document unique reste rare dans l’ensemble des secteurs (29 %), elle est plus répandue dans le BTP où ce sont 44 % des entreprises qui ont inscrit ce risque dans leur DU. Le secteur est par ailleurs celui où l’on trouve le plus d’entreprises ayant mis en place des actions de prévention (26 % contre 16 % tous secteurs confondus). Parmi les principales actions déployées : vérification de la validité du permis de conduire, réduction des déplacements, charte de bonnes pratiques au volant, droit à la déconnection totale pendant les trajets professionnels….
Parmi les enjeux de la sécurité routière, deux tiers des chefs de TPE et PME désignent l’alcool au volant comme action prioritaire de la part des pouvoirs publics (66 %). Viennent ensuite les distracteurs de conduite (43 %), la consommation de stupéfiants (38 %), la vitesse et la fatigue au volant (28 et 17 %).
Enfin, 47 % des chefs d’entreprise du BTP se déclarent intéressés par la mise en place d’outils pédagogiques en ligne pour les informer sur la façon d’agir sur le risque routier professionnel dans leur entreprise.
*Etude réalisée par téléphone par l’Ifop pour MMA du 1er au 8 avril 2019 auprès d’un échantillon de 503 dirigeants d’entreprise de 1 à 49 salariés.