La boîte de secours : ce qu'il faut savoir
Le Code du travail est très clair : sur le lieu de travail, le personnel doit disposer d'une trousse de secours afin de pouvoir effectuer rapidement les premiers soins. Que doit-on y mettre ? Qui la vérifie ? Où faut-il l'installer ? Nous répondons à toutes vos questions.
Date de mise à jour: 29 août 2024
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Que doit-contenir la trousse / boîte de secours ?
Si vous avez l’obligation légale de mettre à disposition une trousse de secours dans les locaux de votre entreprise (article R4224-14 du Code du travail), aucun texte n’établit avec précision son contenu. C’est le médecin du travail qui, en fonction de votre activité et de la nature des risques présents, vous aidera à fixer le contenu de la trousse de secours : lave-œil en cas d’utilisation de produits chimiques, kit de récupération de membre sectionné en cas d’utilisation de machines à lames tranchantes, pommades pour brûlures superficielles… Elle ne doit toutefois pas contenir de médicaments.
La quantité de boîtes de secours est à adapter à l’importance du chantier et à la multiplication des sites de travail. Vous pouvez également décider avec le médecin du travail de l’opportunité de mettre un défibrillateur automatique externe (DAE) en fonction des risques ou de l’effectif. Dans ce cas, il est recommandé de désigner et former une personne capable de l’utiliser.
Liste non exhaustive de matériel disponible dans la boîte de secours
- 1 coussin Haemoband (nouveau modèle)
- 1 couverture isothermique (non stérile)
- 2 poches de récupération de membres sectionnés
- 1 paire de ciseaux à bouts ronds
- 1 pince à écharde inox à bouts pointus
- 12 épingles de sûreté à boule
- 1 masque de protection pour bouche-à-bouche
- 10 gants en vinyle à usage unique
- 30 pansements auto-adhésifs (sous conditionnement individuel)
- 2 boîtes de 10 compresses stériles individuelles 30 x 30
- 1 kit bandes dans sac minigrip :
- 3 bandes extensibles (3 m x 7 cm)
- 3 bandes extensibles (3 m x 10 cm)
- 1 bande crêpe (4 m x 10 cm)
- 1 rouleau sparadrap anallergique (5 m x 2 cm)
- 1 écharpe triangulaire
- 5 sachets unitaires pansements gras (10 cm x 10 cm)
- 10 dosettes de Chlorhéxidine aqueuse stériles
- 1 flacon de Dacryosérum 100 ml
- 1 boîte Coalgan
- 12 compresses Pharmadose Arnica
- 1 sac pour récupération des déchets
Qui s’occupe de la trousse de secours ?
Nommez un responsable pour assurer la vérification périodique et l’utilisation de la trousse. Cela peut-être le sauveteur secouriste du travail (SST) de l’entreprise ou de l’unité de travail ou, à défaut, le responsable sur le chantier. Il doit vérifier régulièrement que le matériel est en bon état de fonctionnement, et doit remplacer les produits périmés et les éléments consommables utilisés.
Toutes les modalités concernant l’utilisation de la boîte à pharmacie doivent être consignées dans un protocole écrit, visé par l'employeur et présenté au CSE ou à la CSSCT. Le médecin du travail note sur le protocole le nom des personnes habilitées à utiliser la trousse et décrit les circonstances de son utilisation.
Où placer la boîte de secours ?
La trousse de secours est placée dans un endroit facilement accessible au secouriste ou au plus près des zones à risque (article R4224-14 du Code du travail). Elle doit être à l’abri de la chaleur et de la lumière et être signalée par un panneau afin d’être connue des salariés (article R4224-23 du Code du travail).
Faut-il un local pour les premiers secours ?
L'article R4214-23 du Code du travail impose l'aménagement obligatoire d'un local lorsque l'effectif est au moins égal à 200 travailleurs dans les établissements industriels et à 500 travailleurs dans les autres établissements. Ce local destiné aux premiers secours doit être facilement accessible avec des brancards et peut contenir les installations et le matériel de premiers secours adapté.