Outil « Décapant de façades » : un premier retour d'expérience sur chantiers

L’outil « Décapants façades – aide au choix et préventions des risques » est aujourd’hui un précieux allié des entreprises. Il comporte une extraction des données essentielles de la documentation technique des produits décapants répertoriés, liées à la mise en œuvre et aux dangers identifiés par les fabricants. Il préconise également les équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à chaque produit.

Produits inflammables, corrosifs , altérant la santé, nuisant gravement à la santé… les risques ne sont pas anodins. L’outil permet de les identifier rapidement..

Huit chantiers observés sur trois régions

Cet outil mis en ligne sur le site preventionbtp.fr fait l’objet d’une mise à jour annuelle. Pour promouvoir son usage, les agences de l’OPPBTP ont réalisé des observations de chantiers de décapage de façades avec des entreprises volontaires.

Huit chantiers répartis sur trois régions (Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Grand Est) ont ainsi été visités de février 2020 à juillet 2021. Neuf séries d’observations ont été effectuées car l’un des chantiers a utilisé deux produits décapants différents. Les opérations de décapage étudiées ont toutes concerné des bâtiments collectifs d’une surface variant de 150 m² à 5 000 ^m2.

Cinq références différentes de décapants utilisées sur les huit chantiers

Cinq produits décapants ont été utilisés, dont quatre répertoriés par l’outil, un seul échappant à la liste. Précisons que quatre produits font l’objet d’un étiquetage de danger (dont trois avec le pictogrammes de danger) qui mentionne des risques d’inflammabilité, de corrosivité et/ou de nocivité pour la santé ou la couche d’ozone.

L’un des produits répertoriés dans l’outil, et de surcroît non étiqueté, a même été utilisé sur cinq chantiers, les quatre autres chantiers ayant chacun expérimenté une solution différente.

Plusieurs enseignements peuvent en être tirés. Tout d’abord, les entreprises recherchent un compromis entre l’efficacité du produit, qui doit être la meilleure possible pour le chantier traité, et les dangers du produit manipulé.

Une vision synthétique et rapide des propriétés des produits et des dangers associés

L’outil « Décapants façades » met en évidence les critères que les entreprises prennent en considération pour sélectionner le produit de décapage (nature du support, nature du revêtement à décaper, consommation, plage de températures d’utilisation, outils d’application et de grattage, temps d’action…).

Des tests préalables réalisés sur cinq chantiers, avec des retours positifs

Des tests préalables ont également été réalisés sur cinq chantiers utilisant tous le même produit. Le fabricant concerné préconise systématiquement d'effectuer des essais afin de sélectionner parmi son offre le produit le plus efficace pour le couple support-revêtement à décaper du chantier en question.

Ces tests conduisent ainsi majoritairement (quatre chantiers sur cinq) à une efficacité moyenne à très bonne, exprimée par les opérateurs de chantier.

Une information rapide sur les EPI à porter

Concernant les EPI fournis par les entreprises, ils ne sont, à ce jour, généralement pas adaptés, par rapport au produit manipulé. L’outil « Décapants de façades » préconise les EPI à porter pour chaque produit étiqueté mais aussi non étiqueté. Il apporte donc une bonne aide aux entreprises pour le choix des EPI.

Évaluation des risques spécifiques et mode opératoire

Si les entreprises ont réalisé leur évaluation des risques, elles ne l’ont pas forcément fait spécifiquement pour l’activité de décapage et les principaux risques associés : risque chimique et risque incendie. Elles n’ont pas recensé en particulier les produits utilisés et ne mettent généralement pas en place de dispositions spécifiques de stockage sur chantier.

En clair, elles n’ont majoritairement pas défini de mode opératoire adapté. D’où l’intérêt de consulter l’outil qui leur donnera toutes les clés pour sélectionner le(s) produit(s) qu’elles sont susceptibles d’utiliser, d’en réaliser l’évaluation du risque chimique et de définir un mode opératoire de décapage adapté à chaque référence (outils, temps d’action, dangers, EPI…)..