Faut-il effectuer des mesures des vibrations transmises au corps des conducteurs d’engins de chantier ?
La vibration mécanique transmise à l'ensemble du corps, par un engin de chantier, entraîne des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, notamment des lombalgies, des traumatismes de la colonne vertébrale à plus ou moins long terme.
Le décret n°2005-746 du 4 juillet 2005 fixait deux valeurs limites d’exposition journalières sur 8h de travail pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps :
- celle déclenchant des actions de prévention visant à réduire cette exposition vibratoire qui est de 0,5 m/s2,
- celle à ne pas dépasser qui est de 1,15 m/s2.
Ce texte imposait à l’employeur d’évaluer et, si nécessaire, de mesurer les niveaux vibratoires auxquels sont exposés les travailleurs. L’évaluation peut se faire à partir des notices d’instructions des fabricants d’engins, en utilisant des outils d’aide au calcul fournis par différents organismes...
Le mesurage est réservé aux situations non prévues par les aides à l’évaluation mentionnées précédemment, pour obtenir des valeurs précises d’exposition suivant le contexte ou pour estimer le gain apporté par une solution mise en place.
Depuis le 07 mars 2008, le décret 2008-244 donne présomption de conformité à la Directive machines 2006/42/CE pour les engins.
Pratiquement, pour chaque engin de chantier utilisé par les travailleurs de votre entreprise, il serait judicieux, en fonction du niveau de vibration estimé, de définir la durée maximale d’utilisation journalière de l’engin pour ne pas dépasser le seuil de 1,15 m/s2.
Date de mise à jour : 26 févr. 2020