Faut-il raccorder à la terre les petits groupes électrogènes de chantier ?
L’utilisation des petits groupes électrogènes entraîne des risques électriques sur les chantiers, aussi des mesures sont à prendre en compte :
- Cas d’un contact unipolaire
Pour une installation électrique alimentée par le réseau d’un concessionnaire, le danger du courant électrique tient au fait que le neutre est relié à la terre. Le contact accidentel d’un outil avec une rallonge électrique sous tension entraîne la circulation du courant électrique en retour à la terre (boucle de défaut) qui traverse le corps de l’opérateur qui utilise l’outil.
Avec un groupe électrogène, le neutre n’étant pas relié directement à la terre, la boucle de défaut ne peut pas se créer. Une différence de potentiel dangereuse est improbable, mais possible si celui-ci n’est pas parfaitement isolé de la terre. - Cas d’un contact bipolaire
Quelle que soit l’origine du courant, réseau ou groupe électrogène, le fait d’entrer en contact avec deux pôles (phase ou neutre) va faire du corps de la victime un récepteur. Peu importe que la victime soit en contact avec la terre.
Dans ces deux cas, la prévention consiste à empêcher les utilisateurs d’entrer en contact avec les pièces nues sous tension. L’utilisation d’appareils de classe 2 et en bon état est vivement conseillée.
Pour les petits groupes, classés comme portables, certains ne sont pas conçus pour être mis à la terre. Il peut exister des groupes de classe 2 qui, par définition, ne peuvent pas être mis à la terre.
En conclusion :
- si le fabricant prévoit une mise à la terre (borne), il doit donc fournir un piquet ou un moyen de réaliser cette terre, on doit alors respecter cette mesure ;
- si le fabricant n’exige pas de mise à la terre, on s’assurera uniquement de la présence d’un système différentiel haute sensibilité (10 ou 30 mA) à la sortie de l’alimentation électrique.
Dans tous les cas, nous vous préconisons l’emploi de matériels de classe 2.
Date de mise à jour : 4 mars 2020