288 Dossier - Comment rendre les travaux routiers plus sûrs ?

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« L’environnement dans lequel nous intervenons est semblable à celui des routiers, si ce n’est que nous démarrons le chantier avant eux, avant de travailler en coactivité, explique Mickaël Chavatte, responsable prévention et formation interne de l’entreprise Soloc. Le risque majeur est celui de heurt avec engins. » Entreprise de taille intermédiaire spécialisée dans le fraisage routier et le balayage (520 personnes réparties sur 18 agences nationales), Soloc, dont le siège social se trouve à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique), dispose d’un parc de plus de trois cents machines. Les balayeuses sont équipées en détection simple et les raboteuses de caméras avec écran de contrôle au poste de pilotage. Dès 2016, l’entreprise a tenté de développer en interne un système de détection à base de RFID (Radio Frequency Identification), proche de celui mis en œuvre pour le comptage des personnes. Limitée par des questions de droit, c’est logiquement qu’elle s’est associée à l’OPPBTP pour partager ses connaissances sur le sujet et participer avec l’Agence française du fraisage routier (AFFR) au projet Stop Collision*.

Former au maximum d’éventualités

L’autre volet prévention vise la sensibilisation des opérateurs. « Notre centre de formation interne prépare les salariés à l’application des bonnes pratiques de conduite des engins, dans le respect de la sécurité, explique Mickaël Chavatte. Quant aux douze semaines de formations sur les risques au poste de travail, elles sont obligatoires pour tous les salariés. » Le dispositif comprend également un livret recensant les risques connus et les retours d’expérience, ainsi que des « flashs » rédigés à la suite d’accidents, d’incidents ou de presqu’accidents. Et, enfin, des visites de chantier. « Nous faisons en sorte de former nos opérateurs à un maximum d’éventualités mais on ne peut pas tout prévoir », témoigne le responsable prévention. De fait, Soloc intervient en qualité de prestataire de services (majoritairement pour de la réfection d’enrobés) sous l’autorité de son client mandataire. « Nous sommes dépendants de la coactivité et des risques liés au chantier dont nous n’avons pas toujours connaissance. » Leurs interventions étant très ponctuelles, d’une ou deux journées, les salariés de Soloc arrivent parfois dans l’inconnu. « Lors de l’accueil réalisé par notre client,, nous encourageons nos salariés à poser des questions sur les risques particuliers et sur ce qui est prévu en matière de prévention ».

*En savoir plus sur Stop Collision.

Pour les équipementiers, la sécurité dépend du balisage

« Rester dans le balisage ». C’est le principal message délivré à tout nouvel arrivant chez AER, filiale d’Eiffage spécialisée dans les dispositifs de retenue (glissières de sécurité en métal ou béton extrudé) et le marquage (signalisation horizontale et verticale). « Les chefs d’équipe sont formés à la mise en œuvre du balisage le plus efficient possible », témoigne Thibault Delore, responsable du service prévention. Qu’il s’agisse de réparations de glissière après un accident, de repassages de marquage ou de pose de panneaux, un des risques majeurs réside dans les heurts avec un usager de la route s’insérant sur la zone de travaux. « Même sur des chantiers ponctuels, de courte durée et très mobiles, la signalisation temporaire, au-delà de la simple réglementation, doit être suffisamment protectrice. »

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