Quels sont les mesures de protection collective (MPC) que l'on doit mettre en œuvre sur un chantier plomb ?
En cas d’exposition professionnelle au plomb, le Code du travail impose notamment à l’employeur la mise en place de mesures d’hygiène (articles R4412-156 à R4412-159 du Code du travail). L’employeur a l’obligation de mettre à disposition un vestiaire propre et un vestiaire sale séparés par une douche d’hygiène. Il doit par ailleurs veiller à ce que les travailleurs ne mangent pas ni ne fument avec leurs vêtements de travail.
Le Code du travail ne précise pas d’autres mesures de protection collective à mettre en place en présence de plomb. De plus, faire un parallèle systématique avec d’autres obligations pour la gestion de particules, comme les fibres cancérogènes, n’est peut-être pas toujours des plus pertinents.
Dans le cas du plomb, on doit gérer des poussières qui ont donc tendance à sédimenter, et non des fibres qui, quant à elles, ne sédimentent pas (en comparaison). Dans le dernier cas, on comprend aisément qu’imposer un confinement dynamique (aéraulique) présente un intérêt. Plus ce renouvellement est élevé, plus on diminue l’empoussièrement au poste de travail (outre le fait d’imposer un mouvement d’air et une filtration, l’efficacité est renforcée par l’apport d’air extérieur à la zone, non contaminé). Dans le cas du plomb, nous ne disposons pas de retours d’expérience. Aussi, on peut s’interroger : face à de trop grands renouvellements d’air en zone confinée en présence de poussières de plomb, ne risque-t-on pas de remettre en suspension ces particules ?
En fonction des différents dispositifs (captage à la source, humification, confinement statique, utilisation de sacs à manches…) mis en place par l’entreprise à partir de son évaluation des risques, seules des mesures d’empoussièrement organisées (régulièrement) par celle-ci permettent d’affiner l’efficacité du couple MPC/techniques.
Date de mise à jour : 8 févr. 2024