Quelles mesures d'empoussièrement doivent être réalisées sur un chantier plomb et à quelle fréquence ?
Pendant la phase de travaux, l'employeur doit s'assurer du respect de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) qui est actuellement fixée à 0,1 mg/m3 sur 8 heures (moyenne pondérée). Si un salarié est exposé à une concentration de plomb dans l’air supérieure à 0,05 mg/m3 sur 8 heures, il fait alors l'objet d'un suivi individuel renforcé (article R4412-160 du Code du travail).
Selon quelle fréquence fait-on alors des mesures de contrôle ?
Selon le Code du travail (article R4412-76), l'employeur procède à des mesures régulières (au moins une fois par an) dès lors qu'un salarié est exposé à un agent cancérigène, mutagène ou reprotoxique (CMR). Ces mesures sont également renouvelées à chaque changement significatif de méthodologie de travail (outillage, procédure de travail : humidification, aspiration, etc.) ou selon chaque matériau mis en œuvre.
Pendant le chantier (aux abords de la zone de travaux) et à l'issue des travaux (quand ces dernières ne sont pas imposées par le Code de la santé publique), on peut également procéder à des mesures surfaciques afin de déterminer la quantité de poussières de plomb présentant éventuellement un risque pour les salariés. Ces résultats renseignent alors sur la présence ou non de plomb.
En présence d'un chantier à proximité de tierces personnes, on recommande à l'entreprise d'organiser en différents points stratégiques du chantier et de ses abords, des mesures de poussières afin de vérifier les éventuels empoussièrements et comparer les résultats à la VLEP.
Date de mise à jour : 16 nov. 2023