Faciliter la dépose des sols souples en utilisant une décolleuse
Pour ses chantiers de rénovation, une entreprise de finition investit dans une décolleuse de revêtements souples. La machine permet à ses trois salariés de travailler debout, dans de meilleures conditions de travail, tout en déposant les anciens sols beaucoup plus rapidement.
Date de mise à jour : 18 juil. 2024
Impact en prévention
L'utilisation de la décolleuse pour déposer les revêtements souples améliore directement les conditions de travail des opérateurs. Leur exposition aux troubles musculo-squelettiques (gestes répétitifs, postures inconfortables) a été divisée par plus de trois. Et, en réduisant l'utilisation des grattoirs (racloir de sol, scraper), les salariés sont aussi beaucoup moins exposés aux risques de coupures.
À noter que l'utilisation de la décolleuse soumet toutefois les opérateurs à des vibrations main-bras, pour une valeur d'exposition de 3,3 m/s², soit 0,8 m/s² au-delà du seuil sur huit heures. Par conséquent, les trois soliers alternent l'utilisation de la décolleuse afin de limiter leur exposition aux vibrations. Rappelons que le Code du travail (articles R. 4441-1 à R. 4447-1) demande aux employeurs de prévenir le risque vibratoire. Il fixe notamment une valeur d'exposition quotidienne déclenchant l'action de prévention à partir de 2,5 m/s2 et une valeur limite d'exposition établie à 5 m/s2. De plus, la décolleuse génère du bruit, mais à un niveau qui ne dépasse pas les seuils réglementaires (83 dB). Il est néanmoins recommandé de porter des protections auditives à titre préventif.
La dépose des anciens revêtements effectuée près de cinq fois plus rapidement
La dépose des anciens revêtements de sols souples représente un poste important pour cette entreprise de finition. Sur une année, elle mobilise ses trois salariés pendant cent jours en moyenne, soit un total de 2 340 heures de travail. Jusque-là, les salariés effectuaient cette tâche manuellement, le plus souvent au sol, dans des postures parfois inconfortables, avec des efforts importants.
Pour faciliter le travail de ses compagnons, l'entreprise a décidé d'acquérir une décolleuse. Son utilisation permet d'employer ce temps de travail beaucoup plus efficacement.
- En effet, 70 % des heures consacrées à la dépose concernent des sols sans difficulté particulière, pour lesquels les soliers réalisent la dépose 4,75 fois plus vite avec la décolleuse qu'à la main. Par exemple, pour déposer 50 m² de revêtements, ils sont passés de 57 heures à 12 heures. Cela représente un gain annuel de 1 293 heures de travail.
- Pour les 30 % des heures qui concernent des sols avec des difficultés particulières (forte épaisseur, sous-face résistante, polissage important…), les soliers avancent en moyenne 2,5 fois plus vite avec la décolleuse. Par exemple, pour déposer 50 m² de revêtements, ils sont passés de 57 heures à 23 heures. Cela représente un gain de 281 heures.
Au final, grâce à la décolleuse, l'entreprise génère un gain de 1 574 heures sur une année, tout en réduisant considérablement les troubles musculo-squelettiques (TMS) liés aux postures inconfortables, aux efforts et aux gestes répétitifs, ainsi que les risques de coupures.
Pour les sols ne présentant pas de difficulté particulière, la décolleuse permet d'avancer 4,75 fois plus vite qu'avec une dépose à la main.
Voir la vidéo en cliquant ici.
Une dépose des revêtements manuelle
La dépose des revêtements de sols souples générait des postures répétitives et souvent contraignantes. Les opérateurs effectuaient cette tâche manuellement, soit à genoux avec un grattoir manuel (scraper), soit debout en se servant d'un racloir de sol.
L'assistance de la machine pour effectuer la dépose
Désormais, pour retirer les revêtements de sols souples, les opérateurs utilisent une décolleuse mécanique dans 90 % des cas. Ils peuvent travailler debout, avec des efforts limités. Une fois la dépose effectuée par la machine, il ne reste plus qu'une bande de revêtement de quelques centimètres en périphérie de la pièce à enlever manuellement, à l'aide d'un grattoir.
Impact sur les risques
Performance de cette solution
Rendement (gains / coûts)
Pour 1 euro investi, cette solution génère 3,14 euros de gain.
Retour sur investissement
L’investissement est amorti en plus de 3 mois.
Bilan par salarié/an
L’économie par salarié est de 7 598 euros chaque année.
Économie réalisée
L’économie globale réalisée est de 22 794 euros (gains - coûts).
Bilan économique
- Période envisagée : 1 mois
- Effectif concerné : 3 personnes
L'utilisation de la décolleuse pour déposer les revêtements souples est une opération très rentable pour l'entreprise. L'investissement initial, d'environ 10 000 euros en incluant le groupe d'alimentation électrique, est très vite compensé par les gains de productivité sur la dépose, effectuée 2,5 à 4,75 plus vite grâce à la machine.
Au final, l'entreprise réalise un gain d'environ 1 574 heures de travail sur l'année, soit 22 794 euros, et amortit la décolleuse en seulement trois mois.
Coût
Achats |
9 246 € |
Formation |
63 € |
Production |
227 € |
Entretien |
1 130 € |
Total Coûts | 10 666 € |
Gains
Production |
33 054 € |
Entretien |
407 € |
Total Gains | 33 461 € |
Coût
Achats 9 246 € Achat de la décolleuse 7 599 € Achat de rampes d'accès pour charger la décolleuse dans l'utilitaire 120 € Achat d'une station mobile électrique 1 527 € |
Formation 63 € Formation des trois soliers par le fournisseur 63 € |
Production 227 € Coût des kWh consommés en 1 an 227 € |
Entretien 1 130 € Roues de rechange pour la décolleuse 980 € Lames pour la décolleuse 150 € |
Total Coûts 10 666 € |
Gains
Production 33 054 € Gain de productivité sur la dépose des sols souples 33 054 € |
Entretien 407 € Économies sur l'achat de lames pour le scraper 173 € Économies sur l'achat de racloirs de sol 234 € |
Total Gains 33 461 € |