À l’issue de travaux, le contrôle de la concentration en plomb dans les poussières présentes sur le sol, réalisé par des tests « lingettes », révèle un résultat de 2 000 microgrammes de plomb/m². Que devons-nous faire ?
La valeur relevée est ici élevée… Il existe bien une contamination. Une décontamination par aspiration voire par nettoyage à l’humide doit être envisagée (penser pour cela à changer très régulièrement les « lavettes » de nettoyage. Dans le cas contraire, on « étale » la pollution !). Attention également au traitement des effluents si le plomb du chantier est un plomb hydrosoluble.
Il faut savoir que les prélèvements de poussière après travaux (dans le cadre d’un chantier ayant pour origine un cas de saturnisme) imposent que ces derniers soient réalisés au moins une heure après le nettoyage des surfaces. Pour être « recevables », ces résultats ne doivent pas excéder la valeur seuil actuelle de 1 000 µg/m² (Code de la santé publique).
Une étude de la CNAM, réalisée sur la contamination plomb des bases vie (165 unités), a permis de mettre en évidence certaines concentrations. La valeur médiane de ces résultats est égale à 500 µg/m².
Aussi, il faudra se rapprocher du maître d’ouvrage, donneur d’ordre, pour savoir si des objectifs plus contraignants de restitution de chantier ont été imposés au départ (contractuellement).
Il n’y a pas de valeur seuil sur ce plan dans le Code du travail. Rappelons-le, le plomb est un reprotoxique sans seuil (voire un produit que l’on peut retrouver à l’état naturel). Aussi, il pourra être pertinent au regard du bruit de fond d’une zone géographique et de l’usage des locaux, de mettre ces objectifs en perspective.
Contrôle de la contamination plomb
Date de mise à jour : 5 oct. 2023