Existe-t-il une corrélation entre les teneurs HAP* dans les matériaux et celles dans l’atmosphère inhalée par les salariés ?*Hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Non, il n’y a pas de corrélation possible entre les mesures de HAP dans les matériaux et les mesures de HAP dans l’air inhalé par les opérateurs. Il faut effectuer des mesures au poste de travail pour savoir quelle est la concentration de HAP dans l’air en visant le niveau d’exposition le plus bas possible. Il n’y a pas de valeur limite d’exposition réglementaire. Celle indiquée par la CNAMTS est donc un objectif minimal de prévention. Les mesures de HAP au poste de travail peuvent être réalisées par des laboratoires privés, certains services de santé au travail, et les Carsat.
Il existe deux valeurs limites concernant les teneurs en HAP :
1. Sur le plan environnemental relatif à la présence de HAP dans les matériaux prélevés par carottage dans les chaussées, les résultats sont exprimés en mg/kg de matériau (la valeur doit être inférieure à 50 mg/kg dans le matériau = seuil environnemental déchets). Ils montrent que les déchets de rabotage-décroutage d’enrobés ne sont pas des déchets inertes si la teneur en HAP du matériau dépasse 50 mg/kg. Ce sont alors des déchets dangereux qui doivent être éliminés dans une installation de déchets dangereux. Ils ne peuvent pas être recyclés en centrale d’enrobés (voir guide Usirf).
2. Sur le plan santé-travail relatif aux émanations de HAP (sous forme vapeurs/gaz) lors de travaux de rabotage/décroutage, ces enrobés chargés en HAP font l’objet d’une valeur recommandée par la CNAMTS pour indiquer la teneur en HAP dans l’air respiré par les salariés. Cette valeur doit être inférieure à 150 ng pour le benzo[a]pyrène (HAP) par m3 d’air respiré.
Date de mise à jour : 22 janv. 2017