La réglementation impose-t-elle la réalisation de tests « lingettes plomb » sur les éléments d’échafaudage lors de leur mise en place sur un chantier de construction ?
Non, la réglementation n’impose pas de réaliser des tests « lingettes plomb » sur les éléments d’échafaudage à leur livraison sur chantier et avant leur pose en façade.
Les tests « lingettes » s’inscrivent cependant dans une démarche de prévention. Il peut effectivement être nécessaire de savoir si le matériel que l’on va utiliser est déjà contaminé et si le matériel qui va être restitué ne l’est pas, voire si, pendant son utilisation, il n’y a pas eu une contamination dangereuse des installations…
La valeur seuil de 1 000 µg/m² énoncée dans le Code de la santé publique a été déterminée pour la protection de la population.
Le plomb est un reprotoxique sans seuil et la valeur de 500 µg/m² (valeur qui correspond à la valeur médiane des mesures réalisées par la Cnam dans les bases vie de plus de 165 chantiers) pourrait tout aussi bien être retenue.
D’autre part, même si cela n’a pas été transposé en droit français jusqu’à ce jour, le Haut Conseil de la santé publique recommande l’abaissement de ce seuil à une valeur de référence qui devrait être identique à celle conduisant à la recherche de cas de saturnisme chez les enfants âgés de 6 mois à 6 ans (concentration de plomb dans les poussières des espaces intérieurs), soit 70 μg/m² de plomb total (55 μg/m² de plomb acido-soluble).
Des recherches conduites aux États-Unis indiquent qu’après des travaux dans le bâtiment, les concentrations surfaciques de plomb dans les espaces intérieurs peuvent être réduites sans difficulté en deçà de 50 µg/m², en utilisant les procédés « habituels » de nettoyage (voir le rapport du Haut Conseil de la santé publique cité précédemment).
Date de mise à jour : 9 oct. 2024