Pourquoi n’y a-t-il pas de clapet anti-retour de sécurité sur le vérin balancier des mini-pelles, alors qu’il existe sur les grosses pelles ? Que préconise la réglementation à ce sujet ?
Pour répondre à l’exigence de la directive machine § 4.1.2.6 - Contrôle des mouvements, une pelle équipée pour effectuer une opération de levage « doit être conçue et construite de manière que les charges ne puissent glisser dangereusement ou tomber inopinément en chute libre, même en cas de défaillance partielle ou totale de l'alimentation en énergie ou lorsque l'opérateur cesse d'actionner la machine. »
La norme EN 474-5 (Engins de terrassement – Sécurité - partie 5 : exigences applicables aux pelles hydrauliques) traduit cette exigence sur les pelles destinées à être utilisées pour le levage de charges > 1 000 kg ou présentant un moment de renversement > 40 000 Nm, par la mise en place d’un système de contrôle d’abaissement monté sur le vérin de flèche uniquement. Cette disposition ne répond pas totalement à l’exigence de la directive. Cette norme n’est pas harmonisée, elle ne donne donc pas présomption de conformité aux exigences de la directive : le constructeur doit réaliser une analyse de risque, en particulier sur cette fonction de levage.
Pour répondre à l’exigence de la directive, certains constructeurs, comme Mecalac et Alhmann, mettent sur le marché des pelles équipées pour effectuer des opérations de levage avec un clapet anti-retour sur le vérin de flèche et sur le vérin de balancier et sur le vérin de bec (godet).
Il faut donc attirer l’attention des employeurs sur la nécessité de choisir des pelles ainsi équipées ou avec d’autres dispositifs conduisant au même résultat (application de l’art. R. 4321-1).
Date de mise à jour : 21 févr. 2020