Impact en prévention

    Lors de l’installation d'échafaudages sur les structures en bois, il est important de choisir des matériels et des composants conçus pour s’adapter à ce matériau particulier afin de garantir la bonne tenue et la sécurité des postes de travail en hauteur.

    Risque principal
    Basculement - Renversement

    Evitez l'ancrage direct des échafaudages dans les structures bois !

    Bien que rien n’interdise d’ancrer un échafaudage ou un élément rapporté (recette à matériaux, monte-charges, sapines, etc.) au sens réglementaire du terme dans une structure bois, il est fortement déconseillé de le faire.

    Tout d'abord, parce que le bois est un matériau anisotrope et hétérogène.

    • Ses propriétés mécaniques ne sont pas les mêmes dans toutes les directions. Par exemple, une vis, une queue de cochon, fixée dans le sens du fil du bois sera moins résistante à l’arrachement qu’une vis fixée perpendiculairement au sens du fil.
    • Ses caractéristiques mécaniques diffèrent selon les essences, la présence (ou non) de nœuds, etc. L’hétérogénéité se retrouve également dans les modes constructifs : système poteaux poutres, murs en CLT (bois lamellé croisé ou contrecollé), ossature bois revêtue ou non d’un bardage, etc.

    Toutes ces configurations rendent difficile l’identification d’un point d’ancrage approprié : il est donc exclu, pour des raisons évidentes, de se fixer en dehors des éléments structuraux d’un mur ossature bois.

    L'impact des efforts dynamiques

    Même si un point « dur » susceptible de servir d’ancrage pouvait être identifié, il est indispensable d’établir une note de calcul en tenant compte des efforts statiques ET dynamiques amenés par l’échafaudage sur la structure bois. Ces efforts sont principalement dus au vent et aux accessoires comme les filets et/ou bâches, mais aussi par des composants qui peuvent lui être accolés comme des monte-charges, des pare-gravois, des treuils, des recettes, etc..

    La littérature ne donne aucune formule « générique » sur le sujet. Il faut se rapprocher pour cela du fabricant, se conformer à son étude, à sa notice d’utilisation.

    La pérennité du support

    Ancrer un dispositif dans le bois revient donc à percer le matériau, générant un risque structurel. Il y a également un risque esthétique sur un matériau « fini » (présence d’un trou une fois l’échafaudage déposé).

    Aussi l’ancrage peut affecter les différents films pare-pluie/pare-vapeur et créer des ruptures d’étanchéité. Certaines essences de bois sont plus sensibles à l’humidité ou aux organismes, ainsi percer le bois peut créer un « passage » pour les champignons et insectes, si le bois n’est pas traité à cœur.

    D'autres solutions existent !

    Des solutions existent cependant et permettent, dans une moindre mesure, de faire participer la structure bois à la stabilité de l‘échafaudage, en s’affranchissant des contraintes propres du bois (anisotropie et hétérogénéité).

    En tout premier lieu, l’échafaudage peut être auto-stable, par sa géométrie. Cette solution limite toutefois sa hauteur.

    Le cravatage

    Pour les échafaudages plus conséquents, des systèmes permettent de le « cravater » autour d’un poteau, moyennant des vérifications par note de calcul sur sa résistance à cette sollicitation complémentaire. La protection du poteau devra être réalisée avant la pose du ceinturage, en évitant qu’elle ne glisse dans le temps.

    Cravatage échafaudage Cravatage échafaudage

    Le vérinage

    En présence d’ouvertures, il est possible aussi d’assurer un point d’ancrage avec un vérinage dans la baie.

    Vérinage Echafaudage Vérinage échafaudage

    Une plaque de répartition et anti-glissement en CTBX de 10 mm sera placée entre le vérin et le support.

    Le tube (et le vérin) devra être positionné de telle manière à être le plus court possible, et ce, afin de limiter les sollicitations de flexion. Le vérin sera sorti au minimum.

    L’ensemble devra être vérifié régulièrement en raison des variations de température (et des dilatations des différents matériaux et également en raison des vibrations de l’échafaudage lui-même.

    Les mailles de stabilité

    L’échafaudage fixe peut aussi être stabilisé dans sa hauteur par sa géométrie même, par l’ajout de mailles spécifiques ayant ce rôle, ou même par l’ajout de contrepoids sur sa structure. Une attention particulière devra être faite lors des phases provisoires lors du montage et du démontage.

    Echafaudage lesté Echafaudage lesté

    Autres solutions

    Des chevilles chimiques, ou des inserts dans certaines pièces bois, peuvent également être utilisées mais leurs usages sont assez anecdotiques. Une étude de faisabilité doit être engagée très en amont du montage de l’échafaudage avec l’ensemble des parties prenantes, dont le fabricant des chevilles, ainsi que les bureaux d'étude structure et échafaudage.

    Pour plus d’informations, notamment sur les solutions adéquates, il est indispensable de se rapprocher du fournisseur de l’échafaudage pour formaliser une étude et réaliser les plans de montage.

    Le SFECE (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement) met à disposition de la documentation technique sur son site pour vous accompagner dans cette démarche.

    En cas d’appui ou de maintien sur la construction bois elle-même, ceci ne peut se faire que sur des éléments structurels, suffisamment solides pour reprendre les efforts engendrés par l’installation de l’échafaudage. Les FOB (Façades en Ossatures Bois), non structurelles, ne peuvent être utilisées comme supports de liaison avec l’échafaudage.

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