Connaître les conditions d'utilisation des échafaudages sur consoles
Appréciés des charpentiers, couvreurs, zingueurs et maçons, les échafaudages sur consoles évitent le recours à des échafaudages de pied tout en offrant une certaine flexibilité d'installation et d'utilisation. La configuration propre à cet équipement de travail en hauteur requiert néanmoins des mesures de vigilance qui garantissent la sécurité et le bon déroulement de vos chantiers.
Date de mise à jour : 20 sept. 2024
Un équipement qui facilite le travail en hauteur en charpente, couverture et maçonnerie
Si vous effectuez des travaux de charpente, de couverture et de zinguerie, que ce soit sur des toitures neuves ou en rénovation, des chéneaux ou des gouttières, vous êtes amené à utiliser des échafaudages sur consoles. C’est également le cas dans certains travaux de maçonnerie qui concernent des entablements, ou encore des acrotères BA sur façades maçonnées.
Un échafaudage sur consoles est formé à partir de composants préfabriqués montés en encorbellement sur une paroi verticale. Il est constitué de consoles métalliques, sur lesquelles reposent des plateaux formant des planchers, et d’un ensemble de protections périphériques.
Cet équipement peut remédier à l’impossibilité de monter un échafaudage de pied. Sa conformité aux normes ainsi que le respect de la notice du fabricant vous prémunissent du risque de chute de hauteur.
Parmi ses autres atouts, vous apprécierez sa rapidité d’installation, son faible encombrement et sa facilité de transport. Avec certains modèles, vous avez même la possibilité de préassembler les éléments au sol. Certains fabricants proposent également des consoles réglables par rapport à la façade. L’habillage des garde-corps par des filets ou pare-gravats protège des chutes d’objets ou de gravats.
Assurer les bonnes conditions de solidité et de résistance de l’échafaudage sur consoles
Toutefois, la configuration en porte-à-faux de l’échafaudage sur consoles demande une grande vigilance vis-à-vis de la solidité du support et de la résistance de l’ancrage.
- Réalisez une évaluation préalable des risques pour démontrer que l’utilisation d’un échafaudage sur consoles n’expose pas vos salariés à un risque supérieur à toute autre technique.
- Évitez les constituants en bois, dont la résistance est aléatoire.
- Préférez les planchers extensibles en aluminium avec dispositifs anti-soulèvement.
- Contrôlez l’état et la résistance des supports au niveau des dispositifs d’appui et d’ancrage.
- Préférez les ancrages traversant la paroi verticale.
- Si nécessaire, effectuez des essais de résistance des ancrages à la charge d’utilisation donnée par le fabricant avant d’installer l’échafaudage.
- Assurez-vous de la stabilisation longitudinale de l’ensemble ; selon les instructions du fabricant, ajoutez-y d’éventuelles diagonales de contreventement.
- Installez l’échafaudage sur console à l’aide d’une PEMP ou d’un équipement de travail adapté ne nécessitant pas le recours à un système d’arrêt de chute.
- Privilégiez un accès direct au niveau du plancher au moyen d’une tour d’accès.
- Respectez les charges admissibles et leur répartition, et facilitez les conditions de circulation des opérateurs.
Vous veillerez également à dispenser la formation adéquate aux monteurs et aux utilisateurs, et à procéder aux vérifications réglementaires.
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Réglementation relative aux échafaudages
Le Code du travail prévoit notamment que les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées (article R4323-69 du Code du travail).
En outre, il est précisé que les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une résistance appropriées à leur emploi (article R4323-72 du même Code).
À noter, aucun échafaudage ne peut demeurer en service s'il n'a pas fait l'objet depuis moins de trois mois d'un examen approfondi de son état de conservation. Cet examen implique des vérifications techniques concernant notamment la présence et la bonne installation des dispositifs de protection collective et des moyens d'accès et l'absence de déformation permanente ou de corrosion des éléments constitutifs de l'échafaudage pouvant compromettre sa solidité (arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l'annexe de l'arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d'agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail).