Question 1

Que faut il penser de l'utilisation de protections respiratoires anglaises de marque JSL, normalisées TH2PSL pour le retrait d'amiante non friable à l'extérieur.

Accepted Answer

Cette protection respiratoire classée TH2PSL pose problème pour deux raisons :le facteur de protection (probablement assigné = facteur le plus proche de la réalité de chantier) annoncé par le fabricant est de 20, avec un taux de fuite de 2%, alors que pour des travaux de retrait d'amiante non friable, nous préconisons un facteur de protection assigné de 40 à 50 qui ne peut être obtenu qu'avec un TH3P ou un TM3P ;le débit annoncé de 140 l/min est insuffisant eu égard à la valeur minimale de 160 l/min fixée réglementairement par l'arrêté du 14 mai 96 (article 4).Pour ces raisons, il est conseillé d'utiliser un système à ventilation assistée TH3P conforme à la norme NF EN 12941 (ex EN 146) ou TM3P conforme à la norme NF EN 12942 (ex EN 147). Il est à noter que les anciennes appellations TMP3 (ex EN 147) ou THP3 (ex EN 146) ont été remplacées par les nouvelles appellations TM3P et TH3P qui caractérisent la performance en terme d'étanchéité et d'efficacité de l'ensemble masque+ filtre+ moteur.La plupart des fabricants de protections respiratoires (3M, SCOTT...) et les revendeurs associés (Extramiante, Best, Lapro) proposent des systèmes TH3P ou TM3P.

Question 2

Pour déterminer la profondeur de carbonatation, aussi bien en labo que sur le terrain, on utilise par pulvérisation une solution hydro alcoolique de phénolphtaléïne du phénol.Il y aurait une possibilité d'interdiction de ce produit.Qu'en est-il exactement, ou bien y a-t-il seulement des précautions d'emploi ?

Accepted Answer

A ce jour, il n’y a pas de mesure d’interdiction connue de cet indicateur coloré ; cependant, la PP est classée dangereuse par l’UE : cancérogène avéré (peut provoquer le cancer), reprotoxique possible (peut altérer la fertilité).Dans ces conditions, s’agissant notamment d’une substance cancérogène, la réglementation Code du travail (décret CMR cancérogène/mutagène/reprotoxique, art. R.4412-59 et suivants du code du travail) s’applique et impose de substituer les produits CMR par d’autres moins dangereux.Il est donc fortement conseillé de rechercher d’autres indicateurs colorés (bleu de thymol, rouge de phénol, thymolphtaléine, bleu de para-xylénol, bleu de quinoléine).En cas d’utilisation de la PP, des mesures de prévention et de protection devront être prises, après consultation de la FDS du produit.

Question 3

Quel décret, de quel code nous interdit de remettre en place des ardoises amiantées qui ont été démontées pour assurer une intervention ponctuelle (reprise de gouttières par exemple) ?

Accepted Answer

Non, il n’existe pas à proprement parlé de disposition réglementaire qui évoque explicitement cette interdiction.Toutefois, par l’application des principes généraux de prévention (code travail L 4121-2 pour l’employeur et L 4531-1 pour le maître d’ouvrage), la suppression du risque amiante(lors d'intervention ultérieure) passe par la dépose définitive des éléments en MCA concernés; en outre les éléments amiantés déposés lors de cette intervention deviennent des déchets dangereux qui devront être éliminés selon la filière dédiée.

Question 4

La réglementation autorise-t-elle l'assemblage d'accessoires de levage ? Si oui, quelles dispositions doit-on mettre en œuvre sur le chantier ?

Accepted Answer

La réglementation n'interdit pas l'assemblage d'accessoires de levage pour effectuer un levage spécifique dans le cas d'une pièce complexe à lever.Les dispositions à mettre en œuvre pour les accessoires de levage assemblés sont les suivantes :Réaliser une note de calcul de nouvel accessoire de levage, l'examen d'adéquation (Arrêté du 1er mars 2004).Définir la charge maximale d'utilisation (CMU) en tenant compte de toutes les configurations d'utilisation possibles et notamment de la résistance des organes d'assemblage et de l'influence de l'angle d'élingage.Marquer lisiblement cette CMU, et identifier l'accessoire ainsi crée en cas de réemploi.Faire vérifier l'accessoire de levage par une personne compétente (épreuve statique), confirmer l'aptitude à l'emploi et effectuer le marquage CE en plus des autres marquages CE existants.Établir une fiche d'instructions avec l'accessoire assemblé en détaillant le mode opératoire en phases élémentaires, risques et mesures de prévention.Établir et diffuser cette fiche comme avenant au PPSPS.Donner au personnel concerné par la manœuvre (grutier, opérateurs...) la formation théorique et pratique à la réalisation de cette tâche, notamment au moyen de la fiche de tâche citée ci-dessus.Formaliser par écrit le fait d'avoir donné cette formation au personnel concerné et son engagement à respecter les consignes de sécurité reçues à cette occasion au moyen de la fiche d'accueil et de formation des nouveaux arrivants (décret du 20 mars 1979).

Question 5

Une opération consistant à retirer des câbles et accessoires, support de pont, recouverts d'amiante, peut-elle être assimilée à un désamiantage ?Cette opération pourrait-elle être classée en sous-section 4 ?Si non, quelles dispositions devons-nous mettre en œuvre ? Devons-nous confiner le pont ?

Accepted Answer

Cette opération consistant à déposer des câbles et accessoires revêtus de peintures amiantées s’apparente à une opération de retrait de matériaux contenant de l’amiante, relevant de la sous-section 3 du code du travail ; cela est confirmé par deux notes de la DGT, indiquant que des opérations de maintenance « prédictives », ayant un caractère non limité dans le temps et dans l’espace ne peuvent pas être positionnés en sous-section 4.Sur le mode opératoire envisagé (découpe + glissade des éléments), votre analyse de risques devra prendre en compte la spécificité du chantier : risque pour les hommes, pour l’environnement (présence de tiers sous le pont ?), etc… afin de mettre en place les mesures de prévention adaptées : aspiration à la source lors des découpes, protection du pont lors de diverses opérations (confinement ?), mécanisation lors manipulation des câbles, protection des câbles pour transport, etc…

Question 6

Quels sont les critères d’utilisation des escaliers de talus dans le BTP ?

Accepted Answer

Il est recommandé que les escaliers de chantier destinés à l’accès et à l’évacuation du personnel soient conformes à la norme NF P93-522 de mai 2002.Par ailleurs, ils doivent prendre en compte les dispositions réglementaires définies à l’article R4216-12 du Code du travail. En particulier, un palier de repos devra être prévu toutes les 25 marches.L’installation d’un escalier sur un talus, ou pour un accès en fond de fouille, nécessite de le fixer aux deux extrémités par brochage, et de le caler de façon à éviter le vrillage éventuel de sa structure.Par ailleurs, la norme NF EN ISO 14122-1 recommande ce moyen d’accès pour des angles d’inclinaison entre 30 à 38°.Pour des angles d’inclinaison inférieurs à 30°, une rampe, avec une surface antidérapante si nécessaire, en fonction de l’angle d’inclinaison, sera plus adaptée.Pour des angles d’inclinaison supérieurs à 38°, une échelle ou une échelle à marches, en fonction de l’angle d’inclinaison, sera plus adaptée.

Question 7

Un opérateur en hauteur peut-il utiliser deux longes simples pour se déplacer sur une ligne de vie ?

Accepted Answer

Non, car une longe pourvue d’un absorbeur d’énergie conforme à la norme NF EN 355 absorbe l'énergie de la chute d'un opérateur en préservant sa santé. Utiliser deux longes avec chacune son absorbeur provoquerait un choc sur le corps qui risquerait de dépasser la capacité de résistance du corps humain.Il faut utiliser une longe dites en « Y » sur un seul absorbeur d’énergie. Il est alors important de veiller à ce que le deuxième connecteur soit toujours attaché sur le point d’ancrage, ou sur le premier connecteur, pour permettre un bon déploiement de l’absorbeur d’énergie en cas de chute. Si le deuxième connecteur est relié à une attache du harnais, l'absorbeur d'énergie ne peut plus fonctionner sur l’opérateur.Pour rappel, un système d’arrêt de chute est individuel et nécessite une formation, ainsi que des vérifications réglementaires. En cas de chute, l’opérateur doit être secouru très rapidement.

Question 8

D’où vient la recommandation selon laquelle il faudrait prévoir un clapet anti-retour tous les 80 cm sur les chalumeaux de soudage ?

Accepted Answer

Le clapet antiretour de gaz et de flamme est un dispositif qui empêche à la fois le gaz et la flamme de remonter et d’atteindre le tuyau, le détendeur ou même la bouteille de gaz.Il faut distinguer les chalumeaux « soudeur », « coupeur » et « chauffeur ».Pour le chalumeau soudeur, l’antiretour pare-flamme (ou clapet antiretour de gaz et de flamme) est incorporé par le fabricant dans le corps ou la poignée du chalumeau. Il y a un clapet pour la canalisation oxygène et un clapet pour la canalisation acétylène.Pour le chalumeau coupeur et pour le chalumeau chauffeur, les débits en gaz sont importants et l’encombrement des antiretours empêchent leur incorporation, sur certains modèles ils sont cependant intégrés. Les clapets sont alors externes, et sont installés sur la sortie du détendeur de la bouteille oxygène et sur la sortie du détendeur de la bouteille gaz combustible (en général acétylène, propane, tétrène ou crylène). Pour être au plus près du chalumeau, selon la fiche sécurité Air Liquide (*), ils peuvent également être installés sur les tuyaux entre la poignée du chalumeau et les détendeurs : la poignée du chalumeau est alors équipée de 2 manchettes de quelques dizaines de cm (d’où les 80 cm inscrits sur la fiche OPPBTP) reliées aux tuyaux d’alimentation en gaz provenant des détendeurs via les clapets.Attention : remplacement systématique des clapets antiretour de gaz et de flamme en cas de retour de flamme ou de détérioration, et systématiquement tous les 3 ans selon la préconisation SYMAP (devenu aujourd’hui SYMOP)

Question 9

Quelle doit être la largeur d’un escalier de chantier à volées droites ?

Accepted Answer

Deux normes d’application volontaire donnent des précisions sur la largeur d’un escalier de chantier à volées droites. La largeur dépend de la fonction de destination de cet escalier :pour un escalier de chantier destiné à l’accès et à l’évacuation du personnel, la largeur doit être supérieure ou égale à 75 cm suivant la prescription de la norme NF P 93-522–mai 2002–Escaliers de chantier destinés à l’accès et à l’évacuation du personnel – (Article 5.1.4–Marches) ;pour un escalier ou une tour d’accès de chantier destiné à l’accès du personnel aux postes de travail, la largeur doit être comprise entre 55 cm et 75 cm suivant la prescription de la norme NF P 93-521–mai 2002–Tours d’accès de chantier à échelles à marches ou escaliers – (Article 5.1.4–Marches).

Question 10

Faut-il un PGC simplifié lors de retrait d’amiante ?

Accepted Answer

1er cas : opération sous coordination SPS de niveau 3 ;Le PGC simplifié SPS est à établir par le coordonnateur SPS, pour une opération dont le volume de travaux est inférieur à 500 H-jour, faisant intervenir plusieurs entreprises, et comportant des travaux à risques particuliers (exposition à des substances chimiques nécessitant une surveillance médicale) – art. R. 4532.52 à R. 4532.55 ;Le plan de retrait d’amiante est à établir, il peut être annexé au PGC simplifié. 2éme cas : opération sans coordination SPS :Le PGC SPS simplifié n’a pas lieu d’être ;Le plan de retrait d’amiante est à établir.

Toutes les questions et réponses