Les échafaudages roulants métalliques préfabriqués
Le choix des échafaudages roulants préfabriqués dépend des travaux à effectuer et des risques présents. Retour sur les règles pour les installer et les utiliser sur le chantier.
Date de mise à jour : 4 janv. 2023
Impact en prévention
Règles d’installation en sécurité d'un échafaudage roulant
On privilégiera un échafaudage préfabriqué roulant de plus de 2,50 mètres sur lequel est apposé la marque NF. Les personnes ayant accès aux échafaudages en cours de montage ou de démontage doivent être formées, majeures et encadrées par un salarié compétent.
La sécurité des monteurs nécessite des protections individuelles et collectives. Le personnel est équipé d’EPI : casque avec jugulaire, gants de protection, chaussures de sécurité. Des garde-corps sont mis en place depuis le plancher inférieur avant l’accès du personnel.
Lorsque l’échafaudage ne permet pas d’être monté en sécurité, la mise en place de protections individuelles supplémentaires est nécessaire. Notamment les harnais reliés à un point d’ancrage par un système antichute à rappel automatique. Les échafaudages roulants sont installés sur un plan horizontal, résistant et débarrassé de tout objet.
Assurer la stabilité
La stabilité d’un échafaudage préfabriqué roulant assurée avec un vent inférieur à 45 km/h. Au-delà, il est nécessaire de le démonter ou de l’amarrer. Avant tout usage exceptionnel, contacter le constructeur. Pour garantir la stabilité, les roulettes sont solidaires de l’échafaudage. Elles sont bloquées lorsqu’elles sont porteuses en position d’utilisation.
Ne pas dépasser la charge autorisée
Les planchers des échafaudages roulants métalliques supportent les charges de 150 daN/m³ (classe 2) ou 200 daN/m³ (classe 3). Ils sont assujettis à l’ossature de l’échafaudage. La charge de service est visiblement indiquée sur l’échafaudage ainsi que sur chacun des planchers. Ces derniers sont installés horizontalement.
Les garde-corps préviennent des chutes de hauteur. Ils sont assortis de deux lisses au-dessus du plancher, la première à 1 mètre ou 1,10 mètre et la seconde à mi-hauteur. A cela s’ajoutent des plinthes placées à une hauteur de 0,10 mètre à 0,15 mètre.
Les moyens d’accès, souvent via une échelle, font partie intégrante de l’échafaudage. L’accès se fait obligatoirement par l’intérieur. Les protections collectives assurent la sécurité des personnes.
Examen régulier garant de la sécurité de l’installation
Avant leur mise en service ou lors de la remise en service, les échafaudages utilisés sur chantier doivent être vérifiés. Cette vérification comporte un examen d'adéquation, un examen de montagne et d'installation ainsi qu'un examen de l'état de conservation. Ces examens sont à renouveler lors d’une interruption d’utilisation d’un mois, suite à toute défaillance ou tout incident et suite à un démontage, ou encore lors de la première utilisation. Un registre de sécurité trace les dates et résultats des examens ainsi que les noms et qualités des personnes qui les ont effectués.
Ne jamais monter un échafaudage avec des tubes métalliques affaiblis par la corrosion ou avec des éléments de modèles différents qui n'ont pas été conçus pour être assemblés.
Utilisation et déplacement d'un échafaudage roulant
Pour travailler en sécurité, les échafaudages sont calés, fixés et munis de dispositifs (stabilisateurs, étayages). Lors des déplacements de l’échafaudage, vérifier l’absence de tout obstacle, trou ou ligne électrique. Les déplacements sont interdits en présence de personnels sur les planchers ou si les échafaudages sont surchargés.
Démontage de l’échafaudage
Avant de démonter l'échafaudage roulant, s’assurer que celui-ci est calé et stabilisé. Cette opération s’effectue dans l’ordre inverse du montage et au fur et à mesure afin d’éviter l’effondrement en enlevant l’étayage ou les stabilisateurs.
Entretien en quatre points
L’entretien constitue à protéger les éléments métalliques par une peinture anticorrosion, d’appliquer un produit dégrippant et lubrifiant, de surveiller les assemblages et d’éliminer les éléments déformés.
Réglementation des échafaudages roulants métalliques préfabriqués
Le Code du travail prévoit notamment que les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées (article R4323-69)
En outre, il est précisé que les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une résistance appropriées à leur emploi (article R4323-72 du même Code).
La recommandation R 457 de la Cnam précise que l’échafaudage roulant comportera (par exemple au niveau de la trappe d’accès) une trace écrite des vérifications journalières.
Important : les profilés aluminium, éléments constitutifs de certains échafaudages roulants, ne doivent en aucun cas être chauffés au chalumeau en vue de leur redressage ou par soudage car ils perdraient toutes propriétés mécaniques de résistance une fois recuits.
A noter, aucun échafaudage ne peut demeurer en service s'il n'a pas fait l'objet depuis moins de trois mois d'un examen approfondi de son état de conservation. Cet examen implique des vérifications techniques concernant notamment la présence et la bonne installation des dispositifs de protection collective et des moyens d'accès et l'absence de déformation permanente ou de corrosion des éléments constitutifs de l'échafaudage pouvant compromettre sa solidité (arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l'annexe de l'arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d'agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail).