Quand le maître d'ouvrage optimise la gestion d'une base vie de chantier
Afin de maintenir des conditions d'hygiène satisfaisantes tout au long du chantier et réduire les coûts, le maître d'ouvrage a pris en charge l’installation et la gestion de la base vie.
Date de mise à jour : 2 août 2023
Impact en prévention
En prenant en charge directement la gestion de la base vie, la maître d'ouvrage contribue à améliorer sensiblement les conditions d'hygiène et de propreté des lieux de vie sur chantier.
Une gestion complète de la base vie par le maître d’ouvrage
Sur ce chantier, le maître d’ouvrage a décidé de prendre en charge directement l’installation et la gestion de la base vie afin de réduire les coûts de fonctionnement tout en garantissant des conditions d’accueil et d’hygiène optimales pour les salariés intervenant sur le chantier.
Habitué à cette manière de faire, il fait appel à des prestataires externes au chantier pour la location et la mise en place des locaux de la base vie. L'opération suppose au préalable l’aménagement des abords et des voies de circulation par le titulaire du lot VRD et le raccordement aux différents réseaux. Toutefois, une zone est laissée libre pour permettre aux entreprises qui le souhaitent d'installer leurs propres modules de bureaux et/ou salle de réunions.
Dès le début du chantier, le maître d'ouvrage traite directement avec une entreprise de propreté pour le nettoyage quotidien des différents locaux. Elle vérifie également la présence des moyens nécessaires à une bonne hygiène : rouleaux de papier toilette, produits pour le lavage et l’essuyage des mains, …
Un résultat positif sur le plan économique
Le budget correspondant est prévu dès le début du projet et il est supporté entièrement par le maître d’ouvrage, sans aucune dépense relative pour les entreprises. Explication : ce n'est pas un lot, ce qui évite les inconvénients du « compte prorata ».
Après plusieurs chantiers ainsi gérés, le maître d’ouvrage constate que la base vie reste tout le temps propre, ce qui incite les salariés à être plus respectueux des locaux et équipements mis à leur disposition. D’un point de vue purement économique, le résultat global est positif car ses bilans de chantier indiquent au donneur d’ordre qu’une telle gestion directe est pour lui plus avantageuse financièrement qu’une délégation de la prestation à l’entreprise principale.
Les obligations du maître d’ouvrage en matière d’accueil et d’hygiène sur chantier
Pour toute opération de construction de bâtiment excédant 760.000 €, le chantier relatif à cette opération doit disposer, en un point au moins de son périmètre, d'une desserte en voirie, d'un raccordement aux réseaux de distribution d'eau potable et d'électricité, d'une évacuation des eaux usées, dans des conditions telles que les locaux destinés aux travailleurs du chantier soient conformes aux dispositions qui leur sont applicables en matière de santé et de sécurité au travail.
Ces obligations concernent directement le maître d'ouvrage qui doit prendre les mesures nécessaires, avant toute intervention des entreprises et de leurs sous-traitants sur le chantier, en intégrant ces éléments dans le PIC (Plan d’Installation de Chantier) lors de la phase « conception » en concertation avec le Coordonnateur SPS désigné.
En règle générale, le donneur d’ordre délègue cette obligation à l’entreprise titulaire du lot principal pour la mise en place des locaux de la base vie et l’entretien de ceux-ci jusqu’à la fin du chantier.
La plateforme et le parking du chantier pris en charge par le maître d'ouvrage.
Une identification claire des différents locaux de la base vie.
Impact sur les conditions de travail
Le maître d’ouvrage, en faisant le choix de prendre à sa charge l’installation et la bonne gestion de la base vie, a maîtrisé ses coûts de fonctionnement tout en assurant un accueil des travailleurs dans les meilleures conditions.
Témoignage
"En tant que responsable du Lot Gros-Œuvre, je n'ai plus à m’occuper de la gestion de la base vie et de son compte prorata. C'est un sérieux gain de temps pour moi. Quant au fait que la base vie appartienne au maître d’ouvrage : les salariés sont bien plus respectueux des lieux."