Travaux en hauteur : bien utiliser un échafaudage de pied
Les échafaudages de pied constituent l’équipement privilégié de travail en hauteur dans le cadre de vos travaux de grande hauteur. Vous en tirerez le meilleur parti en termes d’efficacité et de prévention des risques en prenant en compte certaines contraintes lors de leur mise en œuvre et de leur utilisation sur vos chantiers.
Date de mise à jour : 18 sept. 2024
Un équipement adapté au travail à de grandes hauteurs et sur de grandes surfaces
Une entreprise de Bâtiment est amené à recourir à un échafaudage de pied lorsqu'elle mène des travaux importants dans un plan vertical (maçonnerie, ferraillage, façades…) ou oblique (charpente, couverture…), réalisés parfois à de très grande hauteur.
Cet équipement se caractérise par sa structure métallique assemblée à partir d’éléments préfabriqués, reposant sur le sol ou sur des appuis solides, par l’intermédiaire de platines et de vérins. Il est équipé de moyens d’accès, de planchers de travail, de garde-corps et de dispositifs de stabilisation. Il entre dans le champ de la marque « NF – Equipements de chantier ».
L’échafaudage de pied joue le rôle d’une protection collective des opérateurs contre le risque de chute de hauteur. Il donne accès à l’ensemble de la surface verticale contre laquelle il est positionné et peut supporter le stockage de votre matériel et de vos produits selon sa classe de charge. La présence simultanée de plusieurs travailleurs est possible.
C’est un équipement qui est adapté aux vastes surfaces de travail, même à géométrie complexe. On peut y installer filets, bâches ou tôles de bardage pour isoler le chantier de son environnement ou encore installer un appareil de levage ou une goulotte d’évacuation de gravats. Enfin, l’échafaudage peut être mis en commun entre plusieurs entreprises.
L'échafaudage à montage et démontage en sécurité (MDS) à privilégier
Le choix d’un échafaudage de pied doit tenir compte d’un temps de montage et de démontage important, et des nombreux éléments à manutentionner qui représentent une charge physique conséquente. Il est de recommandé de choisir un échafaudage à montage et démontage en sécurité (MDS).
Voici quelques conseils pour favoriser les meilleures conditions de travail possibles et le bon déroulement du chantier.
- Privilégier le recours à la mécanisation (treuils électriques, monte-matériaux).
- Préférer les échafaudages en aluminium plus légers que ceux en acier.
- Avoir à disposition la notice du fabricant ou le plan de montage.
- Dispenser une formation spécifique au personnel intervenant dans la conception, le montage-démontage, les vérifications et l’utilisation de l’échafaudage de pied, afin de leur délivrer l’attestation de compétences correspondante.
- Procéder aux vérifications réglementaires avant mise ou remise en service, quotidienne et trimestrielle.
- S’il n’est pas de type MDS, assurer une protection contre le risque de chute de hauteur lors du montage, du démontage ou de la transformation d’un échafaudage.
- Veiller à obtenir une autorisation d’occupation du domaine public auprès du gestionnaire de la voirie le cas échéant.
Réglementation relative aux échafaudages
Le Code du travail prévoit notamment que les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées (article R4323-69 du Code du travail).
En outre, il est précisé que les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une résistance appropriées à leur emploi (article R4323-72 du même Code).
À noter, aucun échafaudage ne peut demeurer en service s'il n'a pas fait l'objet depuis moins de trois mois d'un examen approfondi de son état de conservation. Cet examen implique des vérifications techniques concernant notamment la présence et la bonne installation des dispositifs de protection collective et des moyens d'accès et l'absence de déformation permanente ou de corrosion des éléments constitutifs de l'échafaudage pouvant compromettre sa solidité (arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l'annexe de l'arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d'agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail).