Question 1

PGC : qu'est-ce que le plan général de coordination sur un chantier ?

Accepted Answer

Les chantiers du BTP, où plusieurs entreprises interviennent sur un site clos et indépendant, sont soumis à la coordination SPS (sécurité protection de la santé).Le coordonnateur SPS élabore un PGC (Plan général de coordination), établi sous la responsabilité du maître d’ouvrage.Le PGC est un outil de prévention qui définit les mesures destinées à prévenir les risques découlant des interventions successives ou simultanées sur le chantier.PGC et PPSPSIl est complété par les PPSPS (Plan particulier de sécurité et de protection de la santé) rédigés par chacune des entreprises intervenantes.Télécharger une trame de PGC SPS (plan général de coordination en matière de sécurité et protection de la santé)L'OPPBTP met gratuitement à votre disposition un modèle / trame de PGCSPS à télécharger, imprimer et remplir

Question 2

Doit-on utiliser un sas de décontamination après des travaux en présence de plomb si l'on portait une combinaison jetable antipoussières ?

Accepted Answer

Le risque de contamination par du plomb est lié aux particules que l’on peut inhaler ou ingérer. Il est donc essentiel de s’assurer de l’absence d’exportation de poussières contaminées à l’extérieur de la zone de travail.Vêtements jetables ou non, il sera nécessaire de mettre en place un dispositif permettant de se déshabiller, de se rhabiller et d’avoir une séparation entre les deux empêchant le transfert de particules du « sale vers le propre ». Pour des travaux avec des empoussièrements importants, la solution la plus simple et pragmatique reste la mise en place d’un sas à trois compartiments (un « sale = contaminé », une douche permettant la décontamination du personnel et un compartiment propre).Néanmoins, dans le cadre d’opérations avec très peu d’émissions de poussières, il est envisageable, en respectant ces principes, d’avoir une procédure « allégée » : deux zones distinctes (propre/sale), procédure de décontamination a minima des mains et du visage + douche d’hygiène à proximité le cas échéant. Ce mode opératoire sera proposé à l’Inspection du travail et à la Carsat/Cramif.Il existe aussi des entreprises qui réalisent la décontamination plomb des vêtements de travail (pas d’obligation d’avoir du jetable, mais les vêtements sont spécifiquement réservés aux travaux en zone contaminée).

Question 3

Faut-il prévoir la désinfection du harnais de sécurité lorsqu’il est utilisé? Et, si c’est le cas, avec quel produit pour ne pas l’abîmer ?

Accepted Answer

Il est surtout préférable que les harnais soient attribués individuellement. Il n'est pas envisageable de désinfecter un harnais avec des lingettes désinfectantes. Il est possible de le laver avec du savon de Marseille à la main ou en machine à 30°.

Question 4

Un collaborateur est amené à conduire le camion de plus de 3,5 tonnes pour aller chercher des matériaux et les livrer sur le chantier, doit il avoir la FIMO et la FCO ?

Accepted Answer

Non, votre collaborateur peut être dispensé de ces formations en respectant les conditions suivantes:Le transport des matériaux, matériels, équipements, gravats et déchets sont pour vos propres chantiers,Le transport n’est pas l’activité principale de votre collaborateurLe contrat de travail du collaborateur ne mentionne pas ConducteurTel est le cas, par exemple, des collaborateursqui transportent de l'outillage ou du matériel nécessaire au balisage d'un chantier sur lequel ils interviennent. En revanche, les collaborateurs amenés à transporter les déchets d'un canal après un dragage ne répondent pas à cesconditions puisque, par principe dans ce cas, les matériaux transportés ne sont pas utilisés dans l'exercice du métier de du collaborateur.

Question 5

En cas de recours au personnel intérimaire, qui doit fournir les EPI ?

Accepted Answer

Concernant les intérimaires, les EPI standards, comme les casques et les chaussures de sécurité, sont en principe fournis par l’entreprise de travail temporaire (ETT). En revanche, c’est à l’entreprise utilisatrice (EU) de fournir les EPI spécifiques à la mission confiée au travailleur intérimaire (les mêmes EPI que ceux fournis par l'entreprise utilisatrice à ses salariés permanents).La répartition de la mise à disposition des EPI doit être clairement mentionnée dans le contrat de mise à disposition entre l’ETT et EU.

Question 6

Dois-je séparer les toilettes homme et femme ?

Accepted Answer

Sur les lieux de travail employant un personnel mixte, chantiers compris, vous devez séparer les toilettes pour le personnel féminin et masculin. Il vous faut compter au moins un toilette et un urinoir pour vingt hommes et deux toilettes avec poubelle pour vingt femmes – l'effectif pris en compte est le nombre maximal de collaborateurs présents simultanément dans l'entreprise..Ces locaux doivent être séparés des autres locaux, équipés de chasse d’eau et de papier hygiénique, aérés et chauffés ainsi que nettoyés quotidiennement.

Question 7

Peut-on laver un masque chirurgical ?

Accepted Answer

Les masques chirurgicaux sont régis par la norme EN 14683 (ou autres normes étrangères équivalentes). Ce type de masque est à usage unique et non lavable. Il est important de respecter les consignes du fabricant et les conditions d'utilisation présentées via la notice d'instructions.En effet, un lavage de ce type de masque peut avoir des conséquences néfastes sur le confort de la respirabilité, la robustesse des élastiques (déchirures) et la qualité de la barrette nasale (arrachement).

Question 8

Quelles solutions techniques de travaux plomb sont réglementairement imposées ?

Accepted Answer

Contrairement à ce qu'indique la réglementation en matière de prévention de certains agents CMR (cancérigène, mutagène ou toxique pour la reproduction), le Code du travail ne prévoit pas de règle spécifique de prévention liée aux travaux en présence de plomb.Les mesures de prévention du risque plomb que l'employeur doit mettre en œuvre reposent sur les principes généraux de prévention définis à l'article L4121-2 du Code du travail et doivent respecter les dispositions particulières aux agents chimiques CMR. En application de ces principes, l'employeur doit rechercher des solutions adaptées pour combattre le risque plomb à la source.Pour ce faire, il devra chercher à réduire en premier lieu l'empoussièrement à l'aide de moyens de captation à la source du polluant (aspiration, humidification, poche de gel…). Si ces moyens ne sont pas suffisants, il conviendra de travailler en système clos pour éviter toute dispersion de poussières (article R4412-68 du Code du travail). Si cela n'est pas possible ou si cette mesure n'est pas suffisante, il faudra procéder au renouvellement d'air via l'utilisation d'un système d'extraction avec filtration d'air très haute efficacité (THE), minimum H13.Le plomb étant classé comme toxique pour la reproduction, les mesures mises en place par l'employeur doivent permettre d'éviter que les salariés soient exposés au-delà de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) de 0,1 mg/m3 sur 8 heures, et, a fortiori, de réduire leur exposition au plomb au niveau le plus bas techniquement possible.

Question 9

Sur un réseau d’eau potable provisoire, y a-t-il des analyses d’eau à effectuer en prévention du risque légionellose ?

Accepted Answer

La légionellose est une infection respiratoire grave causée par l’inhalation d’un aérosol d’eau contaminée par la bactérie Legionella. Cette bactérie peut coloniser les réseaux de distribution d'eau, les circuits de refroidissement (climatisation collective par exemple) et les eaux stagnantes dont la température se situe entre 25 et 45 °C.L’eau chaude sanitaire (ECS) utilisée pour les douches dans les bases vie peut entraîner un risque de propagation d’aérosols. Il faut donc veiller aux conditions de production, de stockage et de distribution de l’ECS et respecter les consignes d’installation, nettoyage, désinfection des réseaux d’eau chaude/eau froide.Le raccordement de la base vie au réseau public d’adduction eau potable permet de respecter l’obligation de fournir aux travailleurs de l’eau potable (article R4225-2 du Code du travail). L’exploitant de la base vie doit s’assurer que les installations de distribution d'eau dont il a la charge sont conçues, réalisées et entretenues de manière à empêcher l'introduction ou l'accumulation de micro-organismes, de parasites ou de substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes ou susceptibles d'être à l'origine d'une dégradation de la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine distribuée.Le contrôle de la potabilité de l’eau porte sur des paramètres microbiologiques et physico-chimiques (métaux, polluants organiques, turbidité…) définis dans les annexes de l’arrêté du 11 janvier 2007 modifié, relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, mentionnées aux articles R1321-1, R1321-2, R1321-3 et R1321-5 du Code de la santé publique.L’analyse des légionelles n’est pas un critère de potabilité de l’eau.L’exploitant de la base vie après analyse du risque peut décider de la réaliser et/ou de mettre en œuvre les entretiens et contrôles des installations préconisés par l’Agence régionale de santé Centre Val de Loire (cf. « Maîtrise du risque lié aux légionelles en ES et EMS »).Les origines des risques sont multiples : ils peuvent provenir de la température de l’eau du ballon d’eau chaude mais également du réseau d’eau installé en aérien, soumis aux variations de températures extérieures. L’installation du réseau d’eau avec des coudes, l’entartrage des équipements et la stagnation des eaux dans les canalisations sont également propices au développement de la bactérie.Par ailleurs, nous recommandons de sensibiliser les travailleurs au risque de légionellose lié à l’utilisation de l’eau dans les bases vie, surtout à la mise en service et après une interruption prolongée du service.Pour en savoir plus : Les légionelles en milieu de travail - Fiche - INRS

Question 10

Comment doivent être traités les déchets liés au COVID-19 : masques usagés, gants, lingettes, … ? Sont-ils considérés comme des déchets biologiques ?

Accepted Answer

Les déchets contaminés ou susceptibles d’être contaminés par le COVID-19 (masques, gants, mouchoirs à usage unique et bandeaux pour le nettoyage des surfaces des habitations) suivent la filière classique d’élimination. Ils ne sont pas considérés comme des déchets biologiques.La gestion de ces déchets doit néanmoins respecter les instructions du ministère de la Santé :Les déchets contaminés ou susceptibles d’être contaminés sont jetés dans un sac poubelle réservé uniquement à ces déchets ;Le sac doit être opaque, étanche et disposer d’un système de fermeture fonctionnel (liens traditionnels ou liens coulissants) et d’un volume adapté ;Lorsqu’il est presque plein, fermez le sac et placez-le dans un deuxième sac répondant aux mêmes caractéristiques, que vous pouvez alors fermer ;Stockez ce double sac de déchets contaminés durant 24 heures. Le respect de ce délai permet de réduire fortement la viabilité du virus sur des matières poreuses ;Passé ce délai de 24 heures, vous pouvez alors éliminer le double sac avec les déchets de type ordures ménagères.A noter, ces déchets ne doivent pas être éliminés avec les déchets recyclables comme les emballages, verre, le bois, etc. ​

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